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12 jours après, plusieurs dispositions du décret sur l’état d’urgence restent inapliquées

12 jours après, plusieurs dispositions du décret sur l'état d'urgence restent inapliquées

12 jours après, plusieurs dispositions du décret sur l’état d’urgence comme celles sur le port du masque ou l’interdiction de rassemblement de plus de 5 personnes restent inapliquées.

Certaines dispositions du décret pris en date du 21 mai par l’exécutif sur l’état d’urgence sanitaire ne sont toujours pas appliquées. L’ambiguïté de quelques mesures tout comme l’absence de volonté manifeste des forces de l’ordre et des mairies à veiller à leur application ont rendu ce décret ineffectif. L’État est entrain de perdre la bataille contre la propagation de la Covid-19 dans le pays.

Depuis que les banques ont modifié leur horaire de fonctionnement les clients vivent un calvaire sans précédent. Tôt le matin, de longues files d’attente ont été observées dans les succursales de la Unibank, de la Sogebank, de la Banque nationale de crédit (BNC) et de la Banque de l’union haïtienne (BUH). La situation est presque pareille dans la zone métropolitaine et aussi dans des villes de province. Juno7 a observé que même après l’heure de fermeture, 14 heures, des gens sont toujours massés devant les banques. Les clients mettent plusieurs heures à effectuer une transaction qui ne devrait durer que quelques minutes.

Ces personnes sont obligées de faire le pied de grue en face des portes principales des banques tout en étant serrés les uns contre les autres. Contrairement aux dispositions qui sont prises à l’intérieur des banques pour faire respecter la distance de 1 mètre 50 et faire en sorte qu’il n’y ait pas plus de 5 personnes près des caisses, à l’extérieur c’est le grand désordre. Aucun espace n’est aménagé pour recevoir les clients. Aller dans une succursale de banque, dans ces conditions, c’est augmenter les risques d’attraper le virus.

La situation est intenable. La réduction de l’horaire de fonctionnement rend plus difficile l’application des gestes barrières prônés par les autorités gouvernementales. Car qui pourrait passer plus de six heures sous un soleil de plomb avec un masque au visage. Le plus dur c’est que toutes les banques commerciales refusent de faire un effort pour s’adapter à la nouvelle situation. Et, l’État ne les oblige pas à en faire autant malgré le décret sur l’état d’urgence sanitaire.

En effet, l’administration Moïse-Jouthe, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus avait dit vouloir faire appliquer toutes les mesures par des sanctions et des amendes. L’article 6 du décret précise : « tout rassemblement, réunion ou activité mettant en présence de manière simultanée plus de cinq (5) personnes, en milieu clos ou ouvert, est interdit sur le territoire de la République, sous peine de trois mille (3,000.00) gourdes d’amende, de cinq (5) jours d’emprisonnement ou de quinze jours de travail d’intérêt général à déterminer par le Conseil Municipal ». Mais jusqu’ici aucune banque n’a été sanctionnée pour avoir infligé un tel traitement à sa clientèle.

Le transport en commun

L’article 4 du décret fait obligation au conducteur de véhicule ou matériel de transport de communiquer aux voyageurs les mesures d’hygiène et de distanciation sociale, dites « barrières », comportant notamment l’obligation pour les voyageurs de porter un masque de protection ou un équipement de protection individuelle protégeant au moins la bouche et le nez. Mais dans les transports en commun les gens continuent d’occuper autant de place qu’avant. Certains ne portant pas de masque. Aussi, il faut se poser la question qui veille à ce que les véhicules de transport soient désinfectés?

Le port du masque et les marchés publics

L’article 8 du décret avance que le port du masque de protection ou d’un équipement de protection individuelle, protégeant au moins la bouche et le nez est obligatoire pour toute personne se trouvant ou circulant sur la voie publique, sous peine de trois mille (3,000.00) gourdes d’amende, de cinq (5) jours d’emprisonnement ou de quinze (15) jours de travail d’intérêt général. Mais, deux semaines après la publication du décret, la situation n’a pas vraiment évolué. Les gens qui se trouvent ou circulent sur la voie publique porte un masque quand ils veulent. Et dans les marchés publics ce sont les mêmes vieilles pratiques qui persistent. Les marchands (es) ne respectent pas la distance sociale entre eux et entre les clients avec eux même.

A lire aussi: Le gouvernement renouvelle l’état d’urgence sanitaire pour deux mois

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