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32 ans de la constitution du 29 mars: qu’est-ce qu’il faut changer, les lois ou l’homme haïtien?

A peine libéré d’une dictature de main de fer dominée par les fameux ”tontons macoutes” des Duvalier, le peuple haïtien a voté le 29 mars 1987 par référendum la constitution qui devrait marquer la rupture aux pratiques tyranniques établies par le régime d’alors, vieux de 29 ans.

Cette constitution qui a aujourd’hui 32 ans a été adoptée dans la perspective de la construction de l’Etat-Nation en même temps qu’il enlèverait en tout ou en partie le pouvoir à un président tout-puissant, en établissant un nouveau régime politique dit semi présidentiel et semi parlementaire.

Le peuple haïtien avait effectivement voté le texte pour garantir ses droits à la vie, à la liberté lesquels se révèlent inaliénables et imprescriptibles; conformément à son Acte d’indépendance de 1804 et à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.

Mise à mal par un amendement raté, effectué sous le deuxième mandat du feu René Préval en 2011, la constitution semble loin de répondre aux aspirations du peuple haïtien, selon plusieurs observateurs. Inadaptée, manipulée à des fins politiques, la loi mère a connu toutes les épithètes. Et ce n’est pas René Préval qui dirait le contraire quand il eut à déclarer que « la constitution haïtienne est une source de conflit » et d’interprétation mesquine.  En plus d’interprétation diverse dont elle est objet, la constitution haïtienne de 1987 exclut aussi sa diaspora dans les décisions politiques.

C’est dans ce contexte qu’un nouvel amendement de la constitution a été envisagé. Une commission parlementaire présidée par le député Jerry Tardieu conduit les travaux qui s’échelonnent sur une durée d’un an. L’élu de Pétion-Ville a, en ce sens, consulté et recueilli avis et recommandations de différents secteurs de la vie nationale. Et c’est en août de l’année 2018 que les recommandations relatives à un changement de régime ont été publiées, incluant la représentation de la diaspora haïtienne au parlement et l’élimination du poste de Premier ministre pour le suppléer à un Vice-Président. Mais ces recommandations n’ont pas fait l’unanimité au niveau de plusieurs secteurs de la société haïtienne.

Au-delà des intérêts, juristes et représentants de Droits humains sont d’avis qu’une réforme de la constitution haïtienne actuellement en vigueur est plus que nécessaire. Mais qu’est-ce qu’il faut réformer ? se demande-t-on. Les lois ou l’homme haïtien ?

A entendre l’autre qui disait : «  konstitisyon se papye, bayonèt se fè. »

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