Le FNE révèle des conditions humanitaires catastrophiques pour les écoles et familles victimes de l’insécurité, avec 97 % des ménages sans aide et 94 % privés de revenus.
Le Fonds National de l’Éducation (FNE) a publié son rapport préliminaire sur l’enquête menée dans le cadre du Projet d’Appui aux Écoles et Familles d’Élèves Victimes de l’Insécurité (PAEF). Les résultats, aussi accablants qu’urgents, dressent un tableau sombre des conséquences de la crise sécuritaire sur le système éducatif et les ménages vulnérables, particulièrement dans les départements de l’Ouest, du Centre et de l’Artibonite.
Réalisée du 12 au 16 mai 2025, l’étude a couvert 6 244 familles (taux de participation de 99,49 %) et 422 écoles (taux de 98,37 %). Les chiffres clés confirment une déscolarisation massive : 38,41 % des enfants ne fréquentent plus l’école, principalement par manque de moyens financiers. Pire, 94,12 % des familles déplacées ont perdu leur principale source de revenus, plongeant des milliers de ménages dans une précarité extrême.
Le rapport souligne la vulnérabilité criante des écoles relocalisées : 92,89 % ne reçoivent aucune subvention ; 81,04 % fonctionnent sans cantine scolaire ; 73 établissements prioritaires ont été identifiés, dont 72 dans l’Ouest, sur la base de critères de vulnérabilité (endettement, absence d’aide, accueil d’élèves déplacés, etc.).
Parmi les 2 149 familles sélectionnées pour un appui direct, les conditions de vie sont dramatiques : 97,73 %** n’ont reçu aucune aide humanitaire ; 9,40 % vivent dans des abris de fortune (tôle, matériaux de récupération) ; D’autres survivent dans des camps de déplacés, des écoles, des églises, ou même dans la rue.
Le FNE appelle à : Renforcer l’aide humanitaire et les subventions aux écoles ; améliorer les conditions logistiques des enquêtes et interventions ; soutenir financièrement les familles pour la réinsertion scolaire.
« Ces chiffres ne sont pas que des statistiques, ils représentent des milliers d’enfants privés d’avenir et des familles au bord du gouffre », alerte le FNE, pressant les autorités et partenaires internationaux d’agir avant que la crise ne devienne irréversible.
Distribution géographique des familles aidées :
Grand’Anse : 714
Ouest : 412
Sud : 260
Centre : 258
Nippes : 190
Artibonite : 179
Sud-Est: 136
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