Israël a lancé vendredi des frappes préventives contre des cibles militaires et nucléaires en Iran, déclenchant une série de représailles qui font craindre une escalade régionale majeure.
Israël a annoncé vendredi avoir mené une première série de frappes préventives contre des installations militaires et nucléaires situées en Iran. En réponse, l’Iran a lancé des missiles vers le territoire israélien, selon l’armée de l’État hébreu.
« L’armée a identifié des missiles lancés depuis l’Iran en direction du territoire de l’État d’Israël. Les systèmes de défense sont en fonctionnement pour intercepter la menace », indique un communiqué militaire. Les autorités ont immédiatement demandé à la population de se rendre dans des abris de protection.
Vers 21h10 (18h10 GMT), des sirènes d’alerte ont retenti à Jérusalem. Des journalistes de l’AFP ont rapporté avoir entendu plusieurs explosions à distance.
Face à cette montée des tensions, le président français Emmanuel Macron a affirmé que l’Iran portait « une lourde responsabilité dans la déstabilisation de toute la région », tout en appelant à « la négociation » et à « la reprise du dialogue ».
« Le risque de cette marche vers l’arme nucléaire par l’Iran menace la région, l’Europe et plus généralement la stabilité collective », a déclaré le président français depuis l’Élysée, dénonçant la progression du programme nucléaire iranien.
Macron a reproché à l’Iran d’avoir accumulé « près de 40 fois plus d’uranium enrichi que ce qui lui était autorisé » et d’avoir rompu ses engagements internationaux, rendant incertaine la nature pacifique du programme selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a appelé à la désescalade. Il s’est entretenu séparément avec le président iranien Massoud Pezeshkian et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le Kremlin a qualifié les frappes israéliennes de « dangereuse escalade ».
« La Russie condamne les actions d’Israël, qui constituent une violation de la Charte des Nations unies et du droit international », a déclaré la présidence russe, tout en exprimant sa volonté de jouer un rôle de médiateur.
Photo: Ahmad Gharabli / AFP
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