Affrontements entre gangs: plus de 20 personnes tuées, 10 000 déplacées et 60 000 ont besoin d’assistance humanitaire selon le centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme
Les affrontements entre gangs à Martissant, au bas de Delmas et à Cité Soleil, qui aujourd’hui encore se poursuivent, ont entraîné de lourdes conséquences. Plus d’une vingtaine de personnes ont été tuées, 10 000 forcées de quitter leur maison et 60 000 ont besoin d’assistance humanitaire, indique un rapport que le centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme a publié ce lundi 21 juin 2021. Ces déplacés qui plus que tout désirent retourner chez eux se trouvent dans une situation vulnérable où ils sont exposés à pas mal de problèmes, la Covid-19, entre autres.
Plus de vingt personnes tuées
Du 1er au 6 juin, selon ce rapport, plus d’une vingtaine de personnes ont péri dans des affrontements à Martissant, dont certaines jetées à la mer : environ 7 décès sur la route principale, près de l’église Sainte-Bernadette ; 12 à Martissant 2 A (zone littorale) ; plusieurs autres décès,dont certains, par absence de soins ( Médecins sans Frontières à Martissant 25 au cœur des affrontements) de Martissant 1 à 23, en passant par le pont de la Ravine Breyard.
Des milliers de personnes déplacées
Ils sont plusieurs milliers, ces personnes qui ont fui leur maison à cause de la violence et qui se trouvent actuellement dans une situation vulnérable, sans aucune assistance de l’État. “Du 1er au 15 juin, les affrontements dans la zone métropolitaine ont provoqué environ 10 000 déplacés. Près de 2 000 de Martissant, dont environ 1 500 au centre sportif de Carrefour (507 garçons, 582 filles, 426 mineurs, 50 nourissons)”, peut-on lire dans ce document de 3 pages.
En outre, des centaines de déplacés de Chancerelles, de la station des Gonaïves et du camp des sourds-muets de l’ancienne piste de l’aviation civile (Delmas 2), pourchassés par des bandits, se sont réfugiés à Cité Militaire. Cinq-cents (500) sourds-muets viennent d’être relocalisés par le Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées àl’école municipale de Pétion-Ville ( Delmas 103).
Selon les Nations Unies (UNICEF), cité par le CARDH, 5 100 personnes (dont 2 095 femmes et 2 199 enfants) auraient trouvé refuge dans des familles d’accueil dans différentes zones à Port-au-Prince et dans d’autres villes de province. Dans leur famille d’accueil, des femmes et filles sont déjà l’objet d’abus sexuels et d’autres formes d’esclavage moderne. Seulement
à Martissant et au bas de Delmas, 60 000 personnes ont besion d’assistance humanitaire.
Le calvaire des déplacés du centre sportif de carrefour
En plus d’être chassés de chez eux, les déplacés, “entassés comme des sardines et vivant dans la promiscuité”, vivent un veritable calvaire. Selon le CARDH, Ils sont exposés à la Covid-19 et au Risque de viols. Leur intimité ne sont pas protégée.
Outre ces problèmes, ce rapport par d manque de matériels hygiéniques, besoin de nourriture pour enfants, Manque de lits (40% dorment à même le sol), Nourriture insuffisante, Manque de sécurité, Besoin d’appui psychosocial, Besoin d’espaces récréatifs et Besoin de recapitalisation.
Ensavoir plus:
Rencontre au sommet du PM Claude Joseph autour de la situation des déplacés de Martissant