Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a obtenu un deuxième mandat lundi mais son parti libéral s’est contenté d’une majorité relative au Parlement, ce qui l’obligera à compter sur l’appui d’un petit parti de gauche pour survivre.
“Vous l’avez fait mes amis, félicitations”, a lancé un Justin Trudeau tout sourire à ses partisans réunis au centre de Montréal.
“Ce soir les Canadiens ont rejeté la division”, a-t-il ajouté. Ils “ont rejeté les coupes et l’austérité et voté en faveur d’un programme progressiste et d’une action forte contre le changement climatique”.
Quasiment au même moment, son rival malheureux, le chef conservateur Andrew Scheer reconnaissait sa défaite et félicitait le Premier ministre, tout en lui adressant une mise en garde.
“Son leadership est endommagé et son temps au gouvernement va bientôt prendre fin”, a-t-il prévenu.”Quand ce moment viendra les conservateurs seront prêts”.
Sans attendre les résultats définitifs, le président américain Donald Trump a quant à lui salué dans un tweet la victoire de M. Trudeau, “magnifique et remportée de haute lutte”. Il s’est dit heureux de poursuivre sa collaboration avec M. Trudeau, avec lequel il a eu des relations parfois compliquées depuis le G7 de 2018 au Canada.
Alors qu’ils étaient donnés au coude-à-coude avec les libéraux par tous les sondages, les conservateurs devraient se contenter d’un peu plus de 120 circonscriptions, suivis des indépendantistes du Bloc québécois (32) et du Nouveau Parti Démocratique (NPD, gauche) avec 24 sièges. Tous les dirigeants des grands partis ont été réélus.
M. Trudeau remporte donc son pari d’un deuxième mandat, malgré les nombreux scandales qui ont marqué ses quatre années au pouvoir et les attaques souvent virulentes de l’opposition sur son bilan. Mais il ressort affaibli de ce scrutin pour se maintenir au pouvoir, il devra obtenir le soutien d’un petit parti, vraisemblablement le NPD de Jagmeet Singh.
Avec AFP