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« Ce serait irresponsable de ma part de présenter ma lettre de démission », déclare Jovenel Moïse

Jovenel Moise

Le président Jovenel Moïse a réitéré, ce mardi 15 octobre, sa volonté de rester au pouvoir, malgré les multiples appels à la démission dont il fait l’objet depuis plusieurs mois.

« Ce serait irresponsable de ma part de présenter ainsi ma lettre de démission et laisser un système qui va se régénérer dans une transition » a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de respecter le mandat présidentiel.

« Si voye ale, si rache manyòk, retire pye paw met pye pam te ka chanje sistèm nan, Ayiti pa tap la jodi a ». Le président cite les évènements de 1986 ayant conduit à la chute de la dictature duvaliériste et ceux de 2004 ayant abouti au départ du président Jean-Bertrand Aristide. Selon lui, la population n’a tiré aucun bénéfice de ces batailles.

Le pays est à sa cinquième semaine de paralysie. Néanmoins le président affirme que son administration tient bien la barque nationale. Des cellules de crise travaillent jour et nuit, avance-t-il. Il cite le cas de restaurants communautaires ouverts par FAES qui distribuent des plats chauds aux plus vulnérables.

Si le président, affirme, dans un premier temps, entendre les cris revendicatifs de la population, il minimisera, plus loin ces mêmes revendications. « Pèp ayisyen, sitiyasyon dezespere nou panse nou ladan pa fin sa nèt. Lè nou wè l pi fè nwa, se klè li pral fè » affirme Jovenel Moïse.

Le Chef de l’État n’a pas manqué de critiquer le système qu’il accuse, implicitement, d’être responsable de ces mouvements de protestation. « Le peuple haïtien avait besoin de changement, c’est pour cela que j’ai décidé de couper certains contrats ». Ces décisions, dit-il, ont porté préjudice à certaines personnes qu’il appelle les « gardiens » et les « héritiers » du système. « Suivez mon regard » a-t-il lancé à la population, tout en évitant de citer des noms.

Il cite, entre autres, le contrat de curage de canaux dans la vallée de l’Artibonite qui coûte à l’État haïtien près de 10 millions de dollars sur 10 ans, celui de l’entretien dans les centrales électriques de l’EDH, 891 mille dollars par mois. Mais également ceux qui ont été signés sous les gouvernements de transition de 2004 et de 2016. Ceux de 2004 ont été les plus terribles à t-I’l fait savoir.

Le locataire du Palais national a, par ailleurs, indiqué que son administration pourrait mettre à exécution ses promesses électorales. D’ailleurs, différents organismes internationaux tels la BID, le FMI, l’USAID, entre autres, ont mis des financements à sa disposition. Mais, l’absence de gouvernement depuis 8 mois l’en empêche. Il reproche ainsi au Parlement de ne pas avoir su doter le pays d’un gouvernement depuis lors.

Plus loin, le président affirme que la seule façon de résoudre la crise et de changer le système est de s’asseoir sur la table du dialogue. Invitant les acteurs politiques, sociaux et économiques à dialoguer, il dit bien accueillir les initiatives de l’opposition [mise en place d’une commission de passation de pouvoir] . Une autre transition serait de trop, martèle-t-il.

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