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Célébration de la journée de maintien de la paix en Haïti : La PNH et le Parquet de Port-au-Prince présentent leur bilan

Alors que ce 29 mai marque à l’échelle mondiale la journée des Casques bleus, parallèlement en Haïti, les acteurs clés des secteurs tels la justice, la sécurité, les droits humains, entre autres, ont commémoré la journée de maintien de la paix. Une cérémonie qui a réuni des personnalités comme le DG de la PNH Michel-Ange Gédéon, le Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince Paul Éronce Villard, des Représentante de l’ONU et de l’ OPC , entre autres, a été organisée à l’occasion.

Dans son intervention, le DG de la Police nationale a dressé un bilan de la coopération entre la police nationale et les différentes forces de maintien de la paix en Haïti. Ce bilan, de 2004 à nos jours, est plutôt positif, selon Michel-Ange Gédéon.

Concernant la police nationale qui fêtera son 24e anniversaire le 12 juin prochain, Michel-Ange Gédéon estime qu’elle a fait des progrès considérables. « Elle a contribué à protéger la population surtout celle des couches vulnérables de façon quotidienne par la prévention et par des actions opérationnelles […] » a -t-il souligné.

Les turbulences socio-politiques de 2004 ont secoué l’institution policière. C’est dans ce contexte que, rappelle-t-il, la MINUSTAH a fait son apparition. Cette mission, dans sa composante police, a apporté une assistance adaptée dans plusieurs domaines prioritaires. Elle a contribué à la mise en place de trois plans quinquennaux. Le dernier, le plan stratégique de développement 2017-2021 est en cours d’exécution avec le support de la MINUJUSTH.

Parmi les avancées qu’ont apporté ce plan, Michel-Ange Gédéon a fait mention de la sécurisation des frontières terrestres, maritimes, et aériennes pour mieux lutter contre la criminalité transnationale organisée, la défense des droits de la femme et des questions du genre, le développement de la Police communautaire pour un meilleur rapport entre la police et la population.

En outre, l’approche répressive adoptée contre la criminalité a permis à l’institution policière d’aboutir aux résultats suivants : De 2015 à 2018 : deux millions 138 mille 671 (2 138 671) dollars américains ont été saisis dans le cadre de la lutte contre des infractions diverses relevant de la criminalité transnationale organisée, 12 bateaux saisis (dont neuf durant les années 2017-2018), 268 kilos de cocaïne et 412 kilos de marijuana saisis, 55 personnes transférées vers les USA, 729 personnes déférées au parquet , 1 108 personnes interpellées et déférées aux tribunaux, 370 armes à feu saisies, 329 véhicules saisis et huit personnes extradées.

Alors que la MINUJUSTH s’apprête à plier bagage, le commandant en chef de la police assure que l’institution policière est prête à gérer l’héritage de paix légué par les missions des Nations Unies. Elle (la Pnh) réclame les moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission. L’un des moyens les plus efficaces est de mieux traiter les policiers a déclaré le chef de la police nationale.

De son côté, le commissaire du gouvernement Paul Eronce Villard a, dans son allocution, souligné l’importance du « management » au sein du système judiciaire ainsi que l’importance de la justice pour la paix.

Durant son mandat à la tête du Parquet de Port-au-Prince, il révèle que la quantité de personnes en détention préventive est passée de quatre mille 918 (4918) fin 2018 à trois mille 382 (3 382) en mai 2019.Depuis son entrée en fonction, il y a eu 542 réquisitoires et acte d’accusations en quatre mois contre 40 en six mois avant son entrée en fonction.

Ces avancées, dit-il, ont été possibles grâce à des stratégies comme le quota de dossiers pour chaque substitut de gouvernement, la formation d’une cellule de détention et d’un substitut délégué au sein de la prison ainsi que l’interdiction de mandat de dépôt par les substituts.

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