En vue de faciliter la tâche à l’Exécutif et la mise en place d’un nouveau gouvernement, 72 députés proches de Jovenel Moïse entendent démissionner. C’est en tout cas ce que dit la version officielle. Cette information a d’ailleurs été confirmée par les députés de l’opposition .
Un acte, loin d’être un sacrifice, à en croire les informations révélées par plusieurs députés de l’opposition dont Joseph Manès Louis, Déus Deronneth, Abel Descollines, Printemps Bélizaire, Bertrand Sinal, Ketel Jean-Philippe, entre autres, dans une lettre ouverte adressée à la nation haïtienne ce 31 mai.
« D’après des informations de sources concordantes et crédibles qui circulent et semblent être vraies, 62 députés de la majorité PHTK et alliés auraient reçu, chacun, du président Jovenel Moïse 300 mille dollars américains et la totalité de leur salaire et frais pour les sept mois restant de leur mandat, pour démissionner » révèle cette correspondance.
Il est également convenu que ces parlementaires intégreraient les missions diplomatiques et consulaires ou l’administration publique.
L’objectif de ces démissions en bloc, selon les signataires de ladite correspondance, vise à permettre à Jovenel Moïse de mettre en veilleuse la Constitution pour diriger par décret. Le locataire du Palais national pourrait ainsi imposer le gouvernement Lapin, adopter un budget « criminel », augmenter les prix des produits pétroliers et promouvoir une « dictature ».
Les députés signataires de cette correspondance souhaitent également la démission de Jovenel Moïse.
24 heures après leur démission, les députés ne seront plus couverts par l’immunité parlementaire. En conséquence, le devoir de tout citoyen ou citoyenne est d’arrêter ces députés et de les livrer à la Justice. Ceux qui auront le temps de prendre la fuite feront l’objet de mandat d’amener, espèrent les députés de l’opposition.