Unique représentant d’Haïti à Vatican, le cardinal Chibly Langlois a solennellement juré de garder le secret alors que les 133 cardinaux électeurs se sont enfermés ce 7 mai dans la chapelle Sixtine pour élire le successeur du pape François.
Ce mercredi 7 mai 2025, le monde catholique retient son souffle alors que débute le conclave destiné à désigner le 267e souverain pontife, successeur du pape François, décédé récemment. À Rome, dans le cadre solennel de la chapelle Sixtine, 133 cardinaux électeurs ont officiellement entamé le processus d’élection, dans le respect rigoureux des traditions et des règles fixées par la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, promulguée par saint Jean-Paul II.
Parmi ces princes de l’Église, une voix haïtienne s’élève : celle du cardinal Chibly Langlois, unique représentant d’Haïti dans cette assemblée restreinte. Fidèle aux engagements sacrés de sa fonction, il a prêté serment de garder le secret entourant le déroulement du conclave. D’une voix ferme, il a déclaré : « Et moi, Cardinal Chibly Langlois, je promets, j’engage et je jure ainsi. Que Dieu m’aide et ces saints Évangiles que je touche de ma main. »
Alors que les cardinaux ont fait leur entrée solennelle en procession dans la chapelle Sixtine, les préparatifs techniques et spirituels du scrutin se sont déroulés avec précision. Chaque électeur recevra un bulletin de vote rectangulaire portant l’inscription latine Eligo in Summum Pontificem (« Je choisis comme Souverain Pontife »), sur lequel il inscrira le nom de son choix. Le vote se déroule dans le silence et la méditation, chaque bulletin étant plié, porté à l’autel et déposé dans une urne sacrée.
Avant que ne commence l’acte de vote proprement dit, plusieurs rôles indispensables à la bonne marche du scrutin sont désignés par tirage au sort : trois scrutateurs, trois infirmiers (infirmarii) chargés de recueillir les votes des cardinaux malades, et trois réviseurs. En cas d’empêchement d’un élu, un nouveau tirage est effectué. Ensuite, les personnes non électrices : le secrétaire du Collège des cardinaux, le maître des célébrations liturgiques et le maître des cérémonies quittent la chapelle. Le dernier cardinal-diacre se charge alors de fermer les portes, selon le rite ancestral du Extra Omnes.
Le monde chrétien observe avec attention cette période de discernement, priant pour que l’Esprit Saint guide le choix de ces hommes d’Église. Pour Haïti, la participation du cardinal Langlois à ce moment historique est une source de fierté et de communion spirituelle avec l’Église universelle.
À lire aussi:
Le collectif « Kasasyon nou prale » plaide pour un transfert du pouvoir à la Cour de cassation
