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La Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH) dénonce la politisation de l’enquête sur l’assassinat du président de la République en sa résidence dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.
Le Conseil Exécutif de la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH), dans une note de presse, en date du mercredi 4 août, a demandé que toute la lumière soit faite sur cet acte ignoble et condamné le fait que le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Bedford Claude décerne des mandats d’amener à tort et à travers contre des personnalités ayant un domicile connu, sans les avoir invités au préalable et hors du délai de flagrance établi par les lois de la République.
« Il est impératif, que la justice haïtienne poursuive toutes les personnes impliquées dans cet assassinat qui viole le droit à la vie de M. Moïse et qui en même temps ternit l’image de notre chère patrie. Mais la manière dont cette enquête est menée, au lieu de faire éclater la vérité, tend à brouiller toutes les pistes qui pourraient permettre à la justice de mettre la main au collet des véritables auteurs de ce crime », ont indiqué les pasteurs.
Ceux qui devraient être les premiers à être entendus par la justice, toujours selon les pasteurs, tant sur le plan national qu’international, sont les principaux enquêteurs. Car, ont-ils poursuivi, ils décident comme bon leur semble d’arrêter et d’emprisonner arbitrairement qui ils veulent. Ils auraient même fait pression sur un juge de paix et ses greffiers pour qu’ils enlèvent du procès-verbal, les noms de leurs proches et les auraient contraints d’y ajouter les noms d’opposants politiques.
« Les mandats émis contre plusieurs personnalités religieuses et politiques dont les pasteurs Gérald Bataille et Gérard Forges ne peuvent avoir d’autre motif que de la persécution politique. Les adeptes du banditisme « légal » jurent d’installer une dictature dans le pays même en absence de Jovenel Moïse », peut-on lire dans cette note.
Le Conseil Exécutif de la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH) croit qu’il est en droit d’affirmer que l’enquête en cours est une enquête politique dont les ouailles du défunt président se servent pour intimider et tenter de neutraliser tous leurs adversaires politiques. Car, pour eux, la procédure est non seulement bâclée, mais ne respecte aucune norme légale. De l’arbitraire sur toute la ligne, dénonce la COPAH.
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