Le Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) monte au créneau une semaine après l’échec de la ratification de l’énoncé de politique générale de Fritz William Michel au Sénat de la République.
Dans une note de presse en date du 16 septembre, le parti du président Jovenel Moïse dit réprouver les regrettables incidents survenus au Sénat de la République le 11 septembre 2019.
Cette structure politique dit condamner par la même occasion, les perversions et le dysfonctionnement du système démocratique haïtien liés à des pratiques et des comportements de la part de certains de nos dirigeants qui, selon le PHTK, alimentent la mauvaise gouvernance, produisent l’instabilité politique, entre autres.
En l’absence d’une majorité au Parlement, l’Exécutif, selon la note, est dans l’obligation de négocier afin de dégager une majorité au sein de cette institution. Ces négociations, constate le PHTK, sont menées, en dehors des appareils des partis, par interaction directe avec les élus.
« Il en est résulté que les partis les plus représentés au Parlement dont le PHTK, n’ont jamais pu exercer un contrôle politique sur les Chambres et accessoirement sur leurs parlementaires « noyés » dans des « blocs parlementaires » circonstanciels » selon cette note portant la signature du président du parti, Liné Balthazar.
Attentif au vécu et au ressenti des citoyens, de ses militants et de ses sympathisants, le PHTK se dit interpellé par le constat d’une double incapacité. Celle de mettre en place, après plus de six mois, un gouvernement légitime, mais également celle de respecter les échéances constitutionnelles liées au déclenchement de la procédure de révision de la Constitution, au renouvellement dans les délais du personnel politique à travers des élections.
Ainsi exhorte-t-il les acteurs politiques « à créer les conditions, pour que par le dialogue, le consensus et la concertation, les filles et les fils d’Haïti s’accordent pour conjurer durablement les maux endémiques et chroniques qui rongent la société haïtienne ».