L’inoubliable Frédéric de La vi nan Bouk s’est éteint à 75 ans, laissant derrière lui une œuvre marquante et un héritage culturel inestimable.
Jean Max Choute, mieux connu du grand public sous le nom de Frédéric dans la série télévisée culte La vi nan Bouk, est décédé le 7 mai 2025 à l’âge de 75 ans, après une longue bataille contre la maladie de Parkinson. Son départ laisse un vide immense dans le paysage audiovisuel haïtien.
C’est dans les années 1980 que Jean Max Choute a conquis le cœur des téléspectateurs haïtiens en incarnant Frédéric, un jeune garçon espiègle, doté d’un humour mordant et d’un talent exceptionnel. À travers ce personnage, petit-fils de l’inoubliable Papa Pyè, il a donné vie à une figure à la fois comique et profondément humaine, ancrée dans la réalité des campagnes haïtiennes.
La vi nan Bouk n’était pas qu’un divertissement : c’était un miroir de la société rurale, mêlant satire, tendresse et critique sociale. Avec sa guitare, sa voix éraillée et ses frasques souvent corrigées par l’autorité paternelle, Frédéric est devenu un personnage emblématique d’une époque où la télévision haïtienne explorait, avec intelligence et émotion, les réalités du pays profond.
Jean Max Choute partageait l’écran avec d’autres piliers de cette série devenue culte, dont Jean-Claude Joseph (Papa Pyè), Saurel Charles (Bòs Macèl) et Gracié. Ensemble, ils ont formé une équipe artistique soudée, contribuant à ancrer dans la mémoire collective une œuvre télévisuelle sans équivalent, qui continue d’influencer de nombreuses générations.
En 2014, la carrière de Choute avait été saluée par la Motion Picture Association of Haiti (MPAH), qui lui avait remis un prix d’excellence pour sa contribution à la culture haïtienne. Cette reconnaissance avait été renforcée par un certificat d’honneur décerné par Deval L. Patrick, alors gouverneur du Massachusetts, soulignant son rôle essentiel dans la valorisation de l’identité haïtienne à travers l’art.
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