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Des organisations de droits humains estiment légitime le soulèvement contre la « gestion chaotique » de Jovenel Moïse

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Face à la mobilisation populaire que connaît le pays depuis le 7 février dernier, nombreux sont ceux qui fixent leur position face cette crise. L’une des dernières positions en date est celle de plusieurs organismes de défense de droits humains qui, dans une note de presse conjointe publiée ce 10 février, se disent préoccupés par « la détérioration de la situation socio-économique et politique du pays ».

Un contexte, soulignent-ils, caractérisé par « l’instauration d’une grande frayeur alimentée par une situation de tension, des manifestations de rues, des assassinats, des personnes portées disparues, des blessées par balles, des actes de pillage et d’incendie de véhicules et d’entreprises… ».

Rappelant les principales revendications de la population dont la dénonciation de la hausse du prix des produits de première nécessité, la dévaluation de la monnaie nationale, l’arrestation des dilapidateurs des fonds PetroCaribe incluant Jovenel Moïse, dont le nom figure dans le rapport d’audit du 31 janvier 2019 du CSC/CA comme l’un des actionnaires des compagnies COPHENER et AGRITRANS, entre autres, ces organisations réaffirment la justesse des revendications de la population en colère.

« Investi d’un mandat de cinq (5) ans et intronisé le 7 février 2017, le Président de la République a une obligation de résultats, principalement celle d’améliorer les conditions de vie de la population. Malheureusement, sa gestion catastrophique de la respublica aggrave considérablement la misère de la population. Il est donc légitime que cette gestion chaotique soit dénoncée » affirment-elles.

D’autre part, ces organisations dont le CARDH, la CEJILAP, le RNDDH et le POHDH, disent « regretter que des biens aient été incendiés et/ou pillés et estiment que la population doit manifester son ras-le-bol dans le respect des droits de tous et de toutes ».

Dénombrant les victimes depuis le début de cette crise, ces organismes de défense de droits humains déplorent les décès tragiques enregistrés. Ces décès constituent, selon eux, une violation flagrante du droit à la vie. Ainsi, ils exigent que la lumière soit faite sur les circonstances de ces assassinats.

Ces organisations de défense de droits humains invitent la police nationale d’Haïti à avoir un comportement professionnel. « Tout comportement contraire aux principes de l’institution doit être puni conformément à la loi, car il y aurait eu des exécutions ciblées», affirment-elles.

En outre, les signataires de cette note, invitent les protagonistes à assumer leurs responsabilités pour trouver une issue à la crise. Aussi recommandent-ils à l’opposition politique, partie prenante de la crise, de proposer des solutions claires. Car, disent-ils, soutenir les manifestations n’est pas suffisant.

En guise de conclusion, les signataires de ladite note envoient leurs condoléances aux familles éplorées.

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