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Dix journées « locks » lourdes de conséquences pour Haïti !

Haïti: les secousses à répétition inquiètent, Claude Prepetit tente de rassurer la population

L’insouciance de certains leaders de l’opposition précipite le pays dans l’abime. Ces dix journées de violence ont et auront des conséquences désastreuses pour le pays. Cette quête de pouvoir en plus de détruire nos maigres infrastructures de services, aura accouché d’un déferlement de haine sans précédent. Placé l’Haïtien face à l’haïtien, voilà ce qu’ont réussi les contestataires. Et comme souvent, c’est la grande majorité de la population, la frange la plus pauvre qui souffrira de ces débordements et du cynisme de ces élites inconséquentes.

Ces journées de violence provoquées vont donc laisser des traces durables dans différents secteurs d’activités de la vie nationale. Les scènes de casse, de pillages, les voitures et magasins brûlés sont une catastrophe pour l’image du pays. La mise à l’écart d’Haïti de plusieurs sites de voyages est une conséquence directe de ces journées noires alimentées par certains nantis qui ne se soucient guère du sort du peuple haïtien qui lutte au quotidien pour survivre dans des conditions difficiles. C’est un sabotage en bonne et due forme des efforts passés pour faire d’Haïti une destination touristique, malgré la crise chronique entretenue par ces mêmes acteurs qui n’ont jamais su, pendant 30 ans, offrir une autre alternative à la population.

Les nombreux barrages routiers, les barricades de pneus enflammés, les jets de pierres et de tessons de bouteilles ont paralysé plusieurs secteurs d’activités. Le commerce, le transport en commun et de marchandises entre autres ont été sévèrement affectés. En plus que les tronçons routiers réalisés avec les maigres ressources du Trésor public vont se dégrader rapidement, ces actes irréfléchis ont complètement désarticulé les activités sur la cote des Arcadins où les touristes ont déserté et les centaines d’employés vivant des activités hôtelières sont désormais au chômage. Les hôtels qui osent encore ouvrir, sont vides et les lignes aériennes qui ont tenu des vols sur Haïti, voient leurs appareils assurer le trajet quasiment vide.

La décision de certains gouvernements étrangers d’empêcher leurs ressortissants de rentrer en Haïti ravive les souvenirs des heures sombres de notre histoire. Le pays est à genoux. En plus, la République dominicaine voit en Haïti une menace et décide de renforcer la présence militaire sur la ligne frontalière. Une disposition qui entrave sévèrement la fluidité des échanges commerciaux entre les deux pays.

Outre les vies humaines brisées dans leur élan, ces journées de troubles auront également des conséquences budgétaires graves. Le déficit, avec le manque à gagner gigantesque pour l’État occasionné par ces événements, va s’accroitre. Déjà, à Port-au-Prince, un premier bilan fait état d’une perte de plusieurs milions de dollars. Les emplois perdus ne se comptent même plus, y compris les petites entreprises qui ont dû fermer ou qui menacent de fermer.

Actuellement à Decameron toutes les chambres sont vides. Les deux agences de voyage ont annulés leur contrats pour envoyer des clients en Haïti. Air Canada a cessé ses vols sur Haïti, et probablement air transat suivra… Que va t-li arriver ? Decameron compte près de 446 emplois directs et 5,000 emplois indirects. C ‘est un désastre !!

Cette image dégradée d’Haïti offerte au monde entier sera difficilement réversible sans une prise de conscience collective et ce dialogue inter-Haïtien indispensable. Il faut se rendre à l’évidence que le dialogue n’aurait pas fait tant de mal et aurait apporté la sérénité, la stabilité et l’unité aux fils et aux filles de cette grande Nation dont le peuple reste toujours debout, malgré l’adversité et les vicissitudes.

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