En théorie, tout homme baptisé de plus de 18 ans peut devenir pape. Mais dans la pratique, seuls les cardinaux sont élus.
Le pape François est décédé le lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans. Son décès ouvre une période de vacance du Siège apostolique, qui sera suivie, dans un délai de 15 à 20 jours, de la tenue du conclave chargé d’élire son successeur. Alors que l’Église catholique s’apprête à vivre un moment important dans les prochains jours, les médias étrangers évoquent plusieurs noms pour succéder au pape François. En Haïti aussi, l’espoir grandit de voir le premier cardinal haïtien de toute l’histoire, Chibly Langlois, accéder à la papauté. Qui peut vraiment devenir pape ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les conditions requises pour être élu souverain pontife sont, en théorie, peu contraignantes. Comme le précise l’Église catholique de France sur son site officiel, « n’importe quel homme baptisé qui remplit les conditions pour devenir évêque peut, en théorie, être élu Pape ».
Ainsi, quatre critères suffisent : être un homme, être baptisé, avoir au moins 18 ans au moment de l’élection, et obtenir une majorité des deux tiers parmi les cardinaux électeurs. Autrement dit, rien n’interdit à un simple laïc catholique, qui ne serait ni prêtre ni cardinal, de devenir pape. Toutefois, cette situation reste purement hypothétique.
Si, juridiquement, un simple laïc pourrait accéder à la fonction suprême, la tradition et les réalités politiques de l’Église rendent cette hypothèse improbable. Depuis des siècles, les papes sont systématiquement choisis parmi les cardinaux électeurs, c’est-à-dire des hommes de moins de 80 ans déjà membres du collège cardinalice.
Le conclave réunit exclusivement les cardinaux âgés de moins de 80 ans, qui débattent et votent au sein de la Chapelle Sixtine. Pour cette élection de 2025, 135 cardinaux seront appelés à voter, et un candidat devra recueillir au moins 90 voix pour être désigné.
Depuis plusieurs siècles, tous les papes ont été choisis parmi les membres du collège des cardinaux. Bien que la loi canonique n’exige pas qu’un pape soit cardinal au moment de son élection, la pratique et la tradition rendent cette éventualité hautement improbable.
Si les règles laissent la porte ouverte à une élection surprise, l’histoire récente montre que les cardinaux privilégient l’un des leurs, souvent un homme d’expérience capable de rassembler. Le monde catholique attend désormais de savoir qui sera cet homme.
Les cardinaux susceptibles de devenir le prochain pape. Rangée du haut: Claudio Hummes (Brésil), Oscar A. R. Maradiaga (Honduras), Jorge M. Bergoglio (Argentine), Norberto R. Carrera (Mexique), Joao B. de Aviz (Brésil), Luis A. Tagle (Philippines) et Peter Turkson (Nigéria). Rangée du bas: Cristoph Schonborn (Autriche), Peter Erdoe (Hongrie), Angelo Scola (Italie), Marc Ouellet (Canada), Francis Arinze (Nigeria), John Onaiyekan (Nigeria) et Timothy Dolan (É.-U.)
Photo : AFP / Montage AFP
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