Après la diffusion d’images ambiguës à leur descente d’avion, Emmanuel Macron appelle au calme et dénonce les dérives complotistes sur les réseaux sociaux.
Des images diffusées le dimanche 25 mai au soir par l’agence américaine Associated Press (AP) ont déclenché un flot de commentaires en ligne. Elles montrent l’arrivée d’Emmanuel et Brigitte Macron à l’aéroport de Hanoï, au Vietnam, pour une visite officielle. La séquence, captée dès l’ouverture des portes de l’appareil présidentiel, laisse entrevoir une interaction jugée inhabituelle entre le président et son épouse.
Alors qu’Emmanuel Macron se tient encore à l’intérieur de l’avion, les bras de Brigitte Macron surgissent pour lui saisir le visage de manière vive, sans que l’on distingue clairement son expression. Le chef de l’État semble brièvement surpris avant de reprendre son calme et saluer vers l’extérieur. En descendant l’escalier, il tend la main à son épouse, qui préfère se tenir à la rampe de la passerelle, sans répondre au geste.
Cette brève séquence a suffi pour enflammer les réseaux sociaux, notamment des comptes sur X (anciennement Twitter), souvent critiques à l’égard du président. Dans un premier temps, l’Élysée a tenté de nier l’authenticité de la vidéo, avant qu’elle ne soit formellement confirmée.
Face à l’ampleur des interprétations, Emmanuel Macron a réagi lui-même lors d’un point presse au Vietnam, alors qu’il abordait la signature de contrats bilatéraux, la guerre en Ukraine et le rapport sur les Frères musulmans. « Il faut que tout le monde se calme », a-t-il déclaré, dénonçant les fantasmes viraux qui visent régulièrement sa personne.
« On plaisantait avec mon épouse comme on le fait assez souvent. Depuis trois semaines, on m’accuse d’avoir partagé un sac de cocaïne, d’avoir eu un mano à mano avec un président turc, et maintenant d’avoir une scène de ménage avec ma femme. Rien de tout cela n’est vrai », a martelé le président.
De son côté, l’entourage de l’Élysée, cité anonymement par l’AFP, a évoqué une simple « chamaillerie » et « un moment de complicité », tout en déplorant que cela alimente « les discours complotistes ».
Emmanuel Macron a conclu en dénonçant l’action de « réseaux assez tracés » avec des « alliés russes et extrêmes » en France, visant à nuire à son image. « Après, on a des tas de comptes, anonymes ou pas, à qui le caramel monte à la tête, y compris des commentateurs d’actualités qui ont dit ce matin que j’avais une diplomatie d’homme battu… Ce sont des fadas », a-t-il ironisé.
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