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Ensemble Contre la Corruption organise une formation sur la lutte contre la corruption

Affaire PetroCaribe: Ensemble Contre la Corruption (ECC) exige les arrêts de débet

Ensemble Contre la Corruption commémore la journée internationale de lutte contre la corruption tout en dénonçant la mise en péril de la gouvernance démocratique en Haïti.

La structure composée d’organisation de défense de droits humains baptisée Ensemble Contre la Corruption a informé via un communiqué en date du 9 décembre qu’elle organise, ce mercredi, une formation sur la lutte contre la corruption et l’appropriation de son Guide Anti-Corruption animée par une cohorte de vingt (20) grands formateurs recrutés à travers le pays.

Ensemble Contre la Corruption profite aussi de cette occasion pour dénoncer : la mise en péril de la gouvernance démocratique ; la mise au rencart des principes de la bonne gouvernance ; le climat de violence généralisé fait de kidnapping, de tueries, de massacres et d’exécutions sommaires ; l’odieuse collusion des gangs criminels avec les tenants du pouvoir ; l’attitude de la communauté internationale agissant comme partenaire du chaos.

“Le Président Jovenel Moїse est aujourd’hui le seul élu à bord. Il s’est défait de la Chambre des Députés, du Sénat de la République, des Collectivités Territoriales et cherche encore à se débarrasser unilatéralement et de manière grotesque de la Constitution de 1987.
Parallèlement, le Président Jovenel Moїse, ses Conseillers et les membres de son gouvernement s’acharnent à profiter de ce vide en publiant un ensemble de décrets mettant ainsi en danger la stabilité des institutions démocratiques et du système de gouvernance du pays”, précise ce communiqué.

Depuis son arrivée au pouvoir, poursuit l’Ensemble Contre la Corruption (ECC), le Président Moїse n’a organisé aucune élection, ni pour renouveler le tiers du Sénat en 2017 ni l’autre tiers du Sénat en 2019. Les élections locales n’ont pas été organisées non plus. Il a donc intentionnellement et sans gants, agi contre les institutions républicaines et démocratiques pour asseoir un pouvoir personnel.

“Comme au temps de la dictature, Monsieur Jovenel Moїse et son gouvernement, dirigent le pays unilatéralement et sans partage. Ils se mettent ensemble pour engager le pays dans une logique de confrontation en cherchant à rester au Pouvoir au-delà de la fin de son mandat constitutionnel arrivant à terme le 7 février 2021”, peut-on lire dans ce communiqué.

Mise au rencart des principes de la bonne gouvernance

En l’absence du Parlement, cette structure de veille contre la corruption estime que le minimum de contrôle de l’action gouvernementale qu’on pouvait espérer est inexistant. Le Président Jovenel Moїse et son gouvernement opèrent donc sans contrôle parlementaire, au mépris des prescrits constitutionnels. De plus, le système « check and balance » est aujourd’hui en veilleuse. Le Président et son gouvernement sont les seuls opérateurs à bord.

“Depuis quatre (4) ans, le Président Jovenel Moїse a conduit le pays dans l’ingouvernabilité la plus totale. « Le pays n’est ni gouverné ni administré » avait déclaré Monferrier Dorval, Bâtonnier de Port-au-Prince, exécuté chez lui. L’institution policière est en crise. Elle est déstabilisée de l’intérieur et n’arrive à apporter aucune réponse appropriée à la dégradation de la sécurité publique. Le Président, le Premier Ministre et son gouvernement n’ont plus le leadership pour conduire les affaires de l’Etat. La justice est inexistante”, avance l’Ensemble Contre la Corruption (ECC).

“Les enquêtes quand elles sont menées finissent dans les tiroirs. La justice n’arrive même pas à sécuriser les scènes de crime ou à conserver les pièces à conviction ou corps du délit. L’Etat haїtien est devenu incapable, impuissant, insignifiant face à des enjeux majeurs qui font partie de sa compétence et ses attributs. Les forces criminelles opèrent elles-mêmes à la tête de l’Etat. C’est la collusion parfaite. Haїti rentre dans le cycle infernal d’ingouvernabilité où le chaos est volontairement établi et maintenu par ceux placés à garantir l’ordre et la sécurité.”

Pour Ensemble Contre la Corruption l’administration actuelle ordonne les dépenses, les exécute et refuse le contrôle de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif. Des dépenses publiques ont donc même été engagées en dépit des avis défavorables de la CSCCA. C’est le cas du contrat passé entre l’Etat Haїtien et la Société Dermalog afin d’enregistrer les électeurs. D’autres dépenses ont été aussi engagées sans consultation de la CSCCA.

Ensemble Contre la Corruption recommande par ailleurs à toutes les forces vives de la nation telles le secteur des affaires, le secteur religieux, la société civile, le secteur organisé et les acteurs politiques en général de se mettre ensemble pour faciliter la signature d’un accord politique afin de sortir le pays du bourbier macabre où il se trouve avec le spectre imminent d’un affrontement sanglant que le pouvoir semble tisser et préparer pour le pays en facilitant la fédération et l’armement des gangs et en ne contrôlant ni les ports ni les frontières.

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