Après seulement 27 jours à Matignon, il bat le record de brièveté et laisse derrière lui un climat politique sous haute tension.
Le mandat de Sébastien Lecornu à la tête du gouvernement n’aura duré que 27 jours. Le Premier ministre a remis lundi sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, a confirmé l’Élysée dans un communiqué. Cette décision fait de lui le chef du gouvernement le plus éphémère de la Ve République, devançant largement Michel Barnier, resté 99 jours en poste en 2024.
Nommé le 9 septembre dernier, Sébastien Lecornu n’aura pas résisté à la tempête politique déclenchée par la présentation de son gouvernement, jugé trop conforme à l’équipe précédente et incapable de répondre aux attentes de renouvellement. Sur le perron de Matignon, il a expliqué que « les conditions n’étaient plus remplies » pour exercer sa fonction, regrettant que le renoncement à l’article 49.3 n’ait pas apporté le souffle de changement escompté.
L’annonce de sa composition gouvernementale avait, la veille, attisé les tensions. La France insoumise réclamait une motion de destitution contre Emmanuel Macron, le Rassemblement national exigeait la dissolution de l’Assemblée, et Les Républicains convoquaient une réunion d’urgence. Confronté à ce mur d’oppositions, Lecornu a préféré se retirer.
Avec cette démission expresse, il entre dans l’histoire comme le Premier ministre le plus fugace, loin des longévités de Georges Pompidou (2279 jours), François Fillon (1820 jours) ou Lionel Jospin (1799 jours). Mais surtout, son départ précipité souligne l’instabilité politique qui entoure désormais le second quinquennat d’Emmanuel Macron et relance les interrogations sur la solidité institutionnelle de l’exécutif.

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