Analysant le projet de budget 2018-2019 évalué à 172.8 milliards de gourdes déposé récemment au parlement, l’économiste Kesner Pharel dit constater que la part du budget destinée aux dépenses courantes est très élevée.
Même si le gouvernement parle d’un budget à prédominance sociale, l’économiste réalise que les 17.3% du budget destinés au financement des programmes sociaux seront insuffisants pour répondre aux exigences de l’heure.
“Les ressources domestiques estimées à 114 milliards de gourdes qui représentent 67% du budget seront majoritairement prélevées des personnes pauvres et les plus pauvres et non le contraire”, souligne le PDG du Groupe Croissance qui dénonce une certaine injustice.
Avec une diminution de 2 à 4% de l’appui budgétaire externe, une augmentation des dettes externes et internes respectivement calculées à 13 et 9 milliards de gourdes, Kesner Pharel pense que le gouvernement ne connaîtra pas de succès. Pour lui, la situation macro-économique du pays est on ne peut plus grave, ajoutant qu’Haïti n’a connu depuis quatre ans qu’une croissance de 1.7%.