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La cheffe du BINUH estime que les efforts du gouvernement haïtien ne suffiront pas à résoudre la crise sécuritaire

La cheffe du BINUH estime que les efforts du gouvernement haïtien ne suffiront pas à résoudre la crise sécuritaire
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Maria Isabel Salvador, cheffe du BINUH, a averti le Conseil de sécurité que la situation en Haïti risque d’atteindre un point de non-retour, appelant à un soutien international immédiat pour éviter l’effondrement total de l’État

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Maria Isabel Salvador, a tiré ce lundi la sonnette d’alarme au Conseil de sécurité, mettant en garde contre un risque imminent de « point de non-retour » dans la crise haïtienne.

Dans une déclaration grave, la cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire. Depuis janvier, a-t-elle rappelé, des groupes criminels organisés ont mené des attaques coordonnées pour étendre leur contrôle territorial, s’attaquant à des zones auparavant épargnées comme Kenscoff, Delmas, le centre-ville de Port-au-Prince et Pétion-Ville. La progression des gangs s’est également étendue aux départements du Centre, de l’Ouest et de l’Artibonite, notamment avec la prise de Mirebalais.

« L’ampleur et la durée de ces violences dépassent les capacités de la Police nationale haïtienne », a déclaré Maria Isabel Salvador, précisant que même avec le soutien de l’armée et de la Mission multinationale d’appui à la sécurité, la stabilisation reste hors de portée.

Les chiffres dressés par la représentante sont alarmants : plus de 1 086 personnes tuées et 383 blessées en deux mois, 60 000 déplacées récemment, s’ajoutant au million de déplacés internes déjà recensés fin 2024. « L’effondrement total de l’État est redouté par de nombreux Haïtiens », a-t-elle insisté.

Face à cette urgence, Maria Isabel Salvador a réaffirmé la nécessité d’un soutien international renforcé. Saluant le leadership du Kenya dans la Mission multinationale, elle a exhorté tous les États membres à accroître leur aide, soulignant qu’il n’existe « aucune alternative viable » pour restaurer la stabilité.

La cheffe du BINUH a aussi évoqué les impacts humanitaires dramatiques, de la résurgence du choléra à la fermeture de centaines d’écoles et d’établissements de santé. Elle a plaidé pour un appui massif au Plan de réponse humanitaire 2025 afin de venir en aide aux populations les plus vulnérables.

Sur le plan politique, elle a salué les efforts du Conseil présidentiel de transition pour organiser des élections d’ici février 2026, malgré les énormes défis sécuritaires. Toutefois, elle a exprimé des doutes sur la faisabilité du calendrier, appelant à une coordination stratégique des efforts électoraux et sécuritaires.

« Sans une aide internationale opportune, décisive et concrète, Haïti risque de sombrer dans le chaos », a-t-elle averti. Appelant à l’action, elle a insisté pour faire savoir que : « Tout retard pourrait être directement responsable de la détérioration irrémédiable de la situation. »

Le BINUH, a-t-elle conclu, continuera d’appuyer sans relâche le processus politique mené par les Haïtiens, dans l’attente d’un retour aux institutions démocratiquement élues.

La cheffe du BINUH estime que les efforts du gouvernement haïtien ne suffiront pas à résoudre la crise sécuritaire

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