Haïti-Crise : Le Canada organise le rapatriement de ses citoyens

Face à la mobilisation populaire qui paralyse le pays depuis plusieurs jours, certains pays se démènent afin d’assurer la protection de leurs citoyens. C’est le cas du Canada, qui à travers diverses institutions, est à pied d’œuvre pour rapatrier ses ressortissants bloqués en Haïti.

Lors d’une mêlée de presse, à Québec, la ministre des Relations internationales, Nadine Girault, a indiqué qu’elle était en contact avec Affaires mondiales Canada pour coordonner ce rapatriement.

D’ailleurs, le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué, avait déjà recommandé aux Canadiens d’éviter tout voyage non essentiel en Haïti.

« Nous fournissons des services consulaires aux Canadiens sur place, et nous sommes prêts à fournir de l’aide à ceux qui pourraient en avoir besoin », précise ce communiqué.

Pour sa part, “la Mission La Bible parle” compte une trentaine de bénévoles qui opèrent une clinique médicale dans le village de Tiverny, aux Cayes. L’équipe qui devait prendre l’avion d’Air Transat ce mercredi, se trouve ainsi à 200 kilomètres de l’aéroport International Toussaint Louverture, ce qui complique une éventuelle évacuation.

La mairie de Montréal également rapatrie son staff qui était sur place pour appuyer les autorités locales. Selon la mairesse Valérie Plante cette décision n’était pas facile à prendre dans un contexte où l’institution qu’elle dirige souhaite soutenir Haïti.

« Ce n’est pas une décision facile à prendre, on veut soutenir le peuple haïtien et contribuer le moins possible à cet état d’instabilité, mais en même temps, nous avons le devoir de protéger nos employés, alors ils vont revenir à Montréal », a-t-elle fait savoir.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a, pour sa part, fait savoir que ses huit policiers qui se trouvent en Haïti sont tous sains et saufs, et qu’ils rentreront chez eux en temps et lieu.

Signalons que l’ambassade du Canada en Haïti est fermée depuis plusieurs jours à cause de la situation de tension qui y règne.

Source : Radio Canada