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Haïti : l’alerte de sécurité du Département d’Etat américain revisé à la baisse

Le Département d'État des États-Unis
En dépit des trois jours consécutifs de paralysie du pays, le département d’Etat américain a, ce mardi 11 juin, reconsidéré ses recommandations pour les voyages en Haïti en baissant le niveau d’alerte à 3. Elle est ainsi passé de rouge (Ne pas voyager) à orange (Reconsidérer les voyages).

Une façon pour les États-Unis de recommander à ses ressortissants de « revoir » leurs projets de voyage en Haïti, contrairement à l’avis de voyage niveau 4 « Ne pas voyager », émis le 14 février 2019.

Le niveau d’alerte a certes baissé d’un cran, mais les indicateurs de risque C (pour une criminalité généralisée violente ou organisée), K (pour enlèvements ou prises d’otages) et U (pour troubles civils) n’ont pas bougé.

Se trouvant dans l’incapacité de fournir des services d’urgence à ses citoyens dans certaines régions d’Haïti, le gouvernement impose certaines restrictions tant à son personnel travaillant à l’ambassade qu’aux voyageurs souhaitant de rentrer au pays. Par exemple, les membres du personnel n’ont pas le droit de visiter les établissements après la tombée de la nuit sans parking sécurisé sur place. Il leur est interdit d’utiliser tout type de transport en commun ou de taxi, de visiter des banques et d’utiliser des guichets automatiques, entre autres.

Concernant les voyageurs désireux de rentrer au pays, le Département d’Etat américain les conseille d’éviter les manifestations, de ne pas traverser des barrages routiers. Il leur est également recommandé d’organiser les transferts de l’aéroport aux hôtels à l’avance, d’être prudent lorsqu’ils indiquent leur adresse de destination en Haïti. Ils sont invités à ne pas communiquer d’informations personnelles à des personnes non autorisées situées dans les zones d’immigration, des douanes ou autres, à l’intérieur ou à proximité des aéroports d’Haïti.

Rappelons que ce changement intervient dans un contexte pour le moins particulier. Ce, en raison de protestation générale pour exiger la démission du président Jovenel Moïse pour son implication présumée dans le détournement des fonds PetroCaribe. Depuis la grande manifestation populaire du 9 juin, les activités restent paralysées à Port-au-Prince. Écoles, commerces, transports en commun sont quasi-dysfonctionnels.

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