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Politique

Haïti-Politique : comme alternative, l’opposition veut un juge de la Cour de Cassation comme président, un premier ministre issu de l’opposition active et la caducité du parlement

Il a fallu près d’une semaine aux différentes branches de l’opposition , engagées dans une consultation active au cours des derniers jours,  avant de soumettre au pays ce qu’elles appellent communément « L’Alternative Consensuelle pour la Refondation d’Haïti, ACRH ».

Cette proposition est, comme l’ont souligné les acteurs, notamment le groupe des quatre sénateurs et alliés , « l’alternative de l’après Jovenel Moïse»,la voie de sortie, qu’ils avaient promis à la République, bouleversée depuis plus d’une semaine par des mouvements de protestation contre le Président Jovenel Moïse indexé dans le second rapport d’audit de la cour des comptes sur la gestion de 4.2 milliards de dollars américains générés à travers les fonds PetroCaribe.

Répartie en 35 points, cette alternative prévoit sans surprise le départ sans délai de Jovenel MOÏSE du pouvoir et son remplacement par un juge de la Cour de Cassation de la République. Ce dernier doit être  intègre, avoir une bonne réputation et  ne doit avoir aucune appartenance politique connue.

S’agissant du poste de premier ministre, celui-ci ne doit pas être un outsider selon cette proposition de sortie de crise. Il doit sortir de l’opposition engagée et doit avoir une expérience dans la gestion de la chose publique et ne doit pas être impliqué dans la dilapidation des fonds PÉTROCARIBE. Il formera un gouvernement de consensus composé de 14 ministères.

Alors qu’elle propose de conserver les élus des collectivités territoriales, l’Alternative Consensuelle pour la Refondation d’Haïti prévoit la caducité du parlement pour le remplacer par une entité multisectorielle dénommée « Entité Nationale de Transition» constituée de onze (11) membres, chargée de contrôler les actions du pouvoir exécutif, de suivre et d’évaluer la feuille de route de l’exécutif et de donner des avis conformes aux actes règlementaires de l’exécutif pendant la transition.

Cette transition qui prendra fin le 7 février 2022 a pour entre autres missions d’organiser le procès Petrocaribe, la conférence nationale souveraine, d’élaborer une nouvelle constitution, de réaliser un état des lieux des finances de l’Etat et de l’ensemble des biens publics, d’auditer et de réformer  les institutions de sécurité sociale et toutes les institutions déconcentrées et décentralisées de l’Etat (ONA, CAS, OFATMA OAVCT, Conatel, APN, AAN …),

La branche institutionnelle de l’opposition, pense que cette alternative mettra définitivement fin aux dérives du pouvoir en place et de sauver ce qui reste encore de la  dignité du peuple.  Un accord politique portant la signature de tous les secteurs vitaux de la nation viendra définir les modalités d’application de ce document appelé « L’Alternative Consensuelle pour la Refondation d’Haïti ».

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