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Politique

Haïti-Politique : Le GPRD met à mal la position du groupe des 4 sénateurs de l’opposition et invite le bureau à fixer une nouvelle date pour la reprise de la séance

Quatre sénateurs de l’opposition ont empêché à deux reprises la tenue de la séance de ratification de la politique générale du premier ministre nommé Jean-Michel Lapin la semaine dernière. Des scènes d’affrontements ont même marqué ces séances. Un acte que le Groupe des Parlementaires pour le Renforcement de la Démocratie n’a pas apprécié et dont les membres ont pris le temps de le faire savoir.

Dans une correspondance en date du 20 mai 2019 adressée au Président du Sénat, ces sénateurs dont Jacques Sauveur Jean, Kedlaire Augustin, Willot Joseph, Dieudonne L. Étienne et Wilfrid Gelin, ont présenté leurs excuses à la population pour ce qu’ils appellent le comportement « anti-démocratique » de leurs collègues.

Les signataires de la correspondance, des proches de Jovenel Moïse, disent regretter que les grands dossiers de l’heure tels que la décote de la gourde, l’insécurité, le budget et les élections ne constituent pas la toile de fond des débats relatifs à la ratification de l’énoncé de politique générale de Jean Michel Lapin durant les deux «fameuses » séances.

Le GPRD dit également déplorer qu’en « dépit des précisions apportés par le Sénateur Kedlaire Augustin sur la régularité de la séance, les sénateurs contestataires aient décidé d’utiliser « la violence » comme outil de persuasion dans un débat public. « Le GPRD rappelle que, malgré les allégations chicanières des sénateurs contestataires faisant croire que le sénat ne peut tenir séance que les « Mardi-Mercredi-Jeudi », le Grand Corps peut, au besoin, siéger en permanence » soutient-il en se référant à l’article 59 du règlement intérieur du Sénat.

Le GPRD rejette également les allégations des sénateurs de l’opposition sur le fait qu’un ministre ne peut avoir plusieurs portefeuilles arguant qu’aucune loi ne le dit et la pratique n’atteste pas le contraire. À ce titre, le GPRD rappelle un article publié dans le journal Le Nouvelliste dans lequel le Palais national avait publié la composition du cabinet d’Enex Jean Charles qui était à la fois premier ministre et ministre a.i de la Coopération externe, Yves R. Bastien était à la fois ministre de l’économie et ministre a.i de l’agriculture.

Pour le GPRD, les revendications des sénateurs contestataires ne sont aucunement motivés par le respect de la loi. Les actes de violence enregistrés lors de ces séances constituent, selon le GPRD, une stratégie pour renverser le pouvoir en place et bloquer les prêts promis par la communauté internationale pour appuyer le budget national.

Rappelant aux quatre sénateurs qu’ils avaient par le passé voté en faveur d’un cabinet ministériel au sein duquel des Ministres avaient deux portefeuilles, en l’occurrence le gouvernement Privert /Jean Charles, les membres du GPRD demandent à leurs collègues de se ressaisir. « Nous sommes en train de nous autodétruire. Halte-là, chers collègues. Le parlement est menacé, la démocratie est en danger » soutiennent-ils.

Les signataires de la correspondance invitent le bureau, par la même occasion, à fixer la date de la tenue de la séance de ratification de l’énoncé de politique générale de Jean Michel Lapin et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le nouveau gouvernement soit fixé sur son sort. Ce, conformément à la loi et aux règlements internes du Sénat.

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