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Haïti-Politique : une soixantaine de députés envisagent de démissionner selon Gary Bodeau

Tuerie à Delmas, Gary Bodeau condamne le climat d'insécurité régnant dans le pays
Gary Bodeau, Président de la Chambre des Députés

Les parlementaires proches de l’Exécutif sont certes majoritaires au niveau de la 50e législature. Néanmoins, quatre sénateurs arrivent à mettre des bâtons dans les roues de l’Exécutif, empêchant ainsi la présentation de la politique générale du premier ministre nommé Jean Michel Lapin. Dos au mur, une soixantaine de députés envisagent de « crever l’abcès » en démissionnant. Ils entendent ainsi rendre le parlement dysfonctionnel afin de faciliter la tâche à Jovenel Moïse.

Le président de la Chambre basse a confirmé l’information à la presse ce 31 mai. Bien qu’officieux pour le moment, car il n’a pas encore reçu la lettre, Gary Bodeau annonce que 72 de ses collègues sont en réunion pour évaluer la situation.

Selon l’élu de Delmas, cette initiative peut déboucher sur l’annonce de la démission de ces députés ce qui rendrait le parlement dysfonctionnel. Il dit appuyer une telle décision arguant que le Parlement ne peut prendre le gouvernement en otage, le pays ne peut rester sans gouvernement.

Par ailleurs, Gary Bodeau condamne le comportement des sénateurs de l’opposition ce 30 mai. « C’est inacceptable. Car au Parlement haïtien, c’est le débat, les échanges qui font loi. Le parlement est un espace démocratique» déclare-t-il. Et d’ajouter qu’il existe d’autres manières d’empêcher la tenue d’une séance sans recourir à la violence.

Cet acte du groupe des quatre n’est qu’une parmi les dynamiques qui se dessinent au Parlement, ajoute Gary Bodeau évoquant la possibilité pour nombre de ses collègues de se démettre de leur fonction. « Des dispositions célères vont être prises au niveau de la chambre basse dans les prochains jours » affirme-t-il.

Proche du pouvoir exécutif, Gary Bodeau laisse entendre que le manque de leadership du président de la République explique en partie la situation actuelle du pays. « Le président n’est pas un opérateur politique. Si c’était le cas, il aurait écouté Gary Bodeau. En ce moment, il n’y aurait plus de match » ironise-t-il. Aujourd’hui, dit-il, on a besoin de décideurs dans le pays. « Un président ne peut pas se permettre d’avoir peur d’avancer » a t-il déclaré.

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