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Société

Haïti : Qui viendra changer l’ordre des choses ?

Par: Wadson Désir | 14 septembre 2018

En Haïti, depuis plus d’une trentaine d’années, la pauvreté, la misère et l’ignorance se côtoient au jour le jour. Il est souvent difficile de trouver les mots pour soulager les maux de bon nombre de jeunes et d’adultes qui semblent n’avoir aucun espoir d’amélioration pour ce qui est de leur qualité de vie. Petits et grands continuent à s’interroger sur le devenir de ce pays qui est physiquement délabré,  économiquement ruiné, politiquement divisé, socialement inégal, culturellement dénaturé, comme pour éviter le pléonasme «acculturé».

La vie des haïtiens est on ne peut plus précaire, et l’on n’y peut rien, du moins, pour l’instant. Aujourd’hui, ceux qui ont un emploi ne reçoivent qu’un salaire de famine ; impossible de nourrir les enfants et de les envoyer à l’école pour y recevoir le pain de l’instruction, le seul moyen de les éloigner des comportements ou des attitudes qui s’écartent des normes sociales en vigueur. Il faut donc les tenir loin de certaines déviances. C’est grave ; c’est plutôt gravissime, ce qui se passe actuellement dans le pays. Il est grand temps que cela change dans le bon sens. Beaucoup d’haïtiens sont tenaillés par la faim parce qu’ils n’ont rien, en termes de ressources financières.

Qui est responsable de nos malheurs ? On se pose encore la question mais on ne parvient pas à y apporter un ou des éléments de réponse. Car, on le constate et on l’entend ; nombreux sont ceux qui se rejettent les responsabilités de nos situations misérables. Les crises socio-politico-économiques  durent et s’enlisent, les haïtiens souffrent de plus en plus chaque jour, le chômage et la famine gagnent du terrain ; on ne compte plus les hommes et les femmes qui sont en quête d’un mieux-être. Ils sont toujours plus nombreux à se plaindre de la situation du pays, à ce niveau-là. Ils ne savent plus quoi faire, quoi dire, et ne se sentent pas capables ou ne peuvent pas ou encore ne trouvent aucun moyen de fuir cette  misère abjecte et du coup abandonner définitivement la terre natale contre leur volonté, en dépit de tout.

Nos dirigeants actuels ne se soucient guère du bien-être collectif. Tout ce qui compte pour eux,  c’est la gestion du pouvoir au profit de leur entourage. Le peuple meurt à petit feu, cela n’interpelle personne. Au carrefour des élections, on pense toujours aux votes de ces citoyens haïtiens dont le niveau de vie pourrait nous remuer les entrailles. On attend impatiemment le sauveur, cela dure trop longtemps. Qu’on se le dise, Haïti est un pays riche si l’on tient compte de ses ressources naturelles. Notre sous-sol; nous devons l’exploiter à fond pour avoir suffisamment de moyens pouvant nous permettre de voler au secours d’une population qui n’est plus en mesure de supporter les effets des années souffreteuses.  Comme pour répéter l’économiste Etzer Emile (EE) , Haïti a choisi d’être pauvre. Cela dit, il y a des choix à faire si l’on veut vraiment pourvoir au développement réel du pays. Entre scepticisme et optimisme, nous n’arrivons pas à nous situer. Nos problèmes demeurent et semblent n’avoir pas de fin. Sur qui faudra-t-il encore compter pour une prise en charge totale et réelle de tous les fils et de toutes les filles du pays ? A vous, lecteurs et lectrices,  d’effleurer la réponse.

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