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Haïti rejoint la Commission des réparations de la CARICOM : un pas vers la reconnaissance historique
La ministre des affaires étrangères, Dominique Dupuy, a récemment annoncé une avancée significative pour Haïti dans un message publié sur le réseau social X. Lors de sa rencontre avec le Recteur Fritz Deshommes, il a été abordé la question du Groupe de travail à l’Université d’État d’Haïti (UEH) qui se concentrera sur les réparations et les restitutions liées à l’esclavage et à l’indépendance du pays. Ce dossier a été porté à la 47e réunion ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CARICOM, à laquelle la ministre a participé aux côtés du Président du Conseil des ministres, Edgard Leblanc.
Dans son message, la ministre a souligné qu’Haïti rejoint désormais la Commission des réparations de la CARICOM. Ce groupe de travail sera intégré en tant que Comité national haïtien, renforçant ainsi l’engagement du pays dans ce processus crucial. La Commission des réparations de la CARICOM a été créée pour établir le cas moral, éthique et juridique du paiement de réparations par les anciennes puissances coloniales et les institutions concernées, en reconnaissance des crimes contre l’humanité, y compris le génocide autochtone, la traite négrière transatlantique et l’esclavage.
Les discussions sur les réparations ont été initiées lors de la trente-quatrième réunion ordinaire de la Conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM, qui s’est tenue en juillet 2013 à Trinité-et-Tobago. Celles-ci ont été motivées par une proposition du Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines, Dr. Ralph Gonsalves, visant à engager le Royaume-Uni et d’autres anciennes nations coloniales sur cette question cruciale. Cette initiative est également en lien avec le travail du professeur Sir Hilary Beckles, dont le livre “Britain’s Black Debt: Reparations for Caribbean Slavery and Native Genocide” a suscité un débat important sur le sujet.
Cette annonce marque un tournant pour Haïti, qui cherche à obtenir une reconnaissance des injustices historiques subies par son peuple. La participation à la Commission des réparations de la CARICOM est une étape vers la justice et la réparation, et témoigne de l’engagement du gouvernement haïtien à faire entendre la voix des descendants d’esclaves et des victimes de l’oppression coloniale.
Alors que la question des réparations continue de susciter des débats à travers le monde, le leadership de la ministre Dominique Dupuy et du Recteur Fritz Deshommes pourrait bien ouvrir la voie à des discussions plus larges sur la réconciliation et la justice historique dans la région des Caraïbes. La société civile, les universitaires et les représentants politiques sont désormais appelés à se mobiliser pour soutenir cette démarche et veiller à ce que les voix des victimes ne soient pas oubliées.
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