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Haïti-Santé sexuelle et reproductive: OHMaSS opte pour la création d’un réseau de journalistes spécialisés dans ce domaine

À l’initiative de l’Organisation Haïtienne de Marketing Social pour la Santé,OHMaSS, deux journées de formation sur la santé sexuelle et reproductive ont été organisées à Port-au-Prince les jeudi 11 et vendredi 12 avril à l’intention d’une vingtaine de journalistes haïtiens issus de différents médias du pays.

Cette activité animée entre autres, par des professionnels de la santé, des activistes féministes, des responsables d’associations et propriétaires de pharmacies a visé les objectifs qui suivent: donner aux journalistes les bagages nécessaires pour aborder avec plus de professionnalisme la SSR, aspect important de la vie humaine, les encourager à produire des reportages, articles et dossiers spéciaux sur la santé sexuelle et reproductive.

“Dans les médias de chez- nous malheureusement, la politique prime sur presque tout. La santé aussi importante qu’elle soit, est pratiquement oubliée. Qui pis est, l’aspect santé sexuelle et reproductive, branche impactant directement sur la réalité socio-économique et démographique du pays est elle aussi délaissée, sans compter les tabous qui entourent la sexualité dans notre société”, regrette Barbara Saint-Cirin, Officier de Communication et de Marketing à l’OHMaSS. Cette formation se veut être un premier pas vers la réactivation de ce débat vital au sein des médias haïtiens avec cette fois-ci des journalistes mieux sensibilisés et mieux formés sur la question afin d’influencer et les comportements des gens et les décisions des autorités locales, ajoute Barbara Saint-Cirin.

“La sexualité d’un individu est l’une des plus belles étapes de sa vie. Celle-ci, si elle n’est comprise à sa juste valeur, peut s’averer une source d’échec et de regret pour la personne en question”, soutient Frédérick Persoons, Directeur Exécutif de l’OHMaSS qui plaide en faveur de la dédramatisation de la sexualité afin de permettre aux gens de vivre pleinement cet aspect magique de leur existence.

L’avortement est la troisième cause de mortalité féminine en Haïti et est lié directement au sexe. Ici, 10% des filles en dessous de 19 ans ont une grossesse précoce. D’où la nécessité d’oeuvrer pour un contrôle plus responsable de la sexualité en Haïti”, ajoute Frédérick Persoons, qui précise que leur mission est d’accompagner les gens à la vivre loin des craintes et enjeux.

En ce sens, il affirme que l’OHMaSS a déjà distribué plus de 174,885,198 produits, évité 2, 306, 354 grossesses non désirées ainsi qu’un total de 1,609,813 décès.

“À l’Organisation Haïtienne de Marketing Social pour la Santé, le gros de notre travail consiste à sensibiliser les gens sur leur sexualité, encourager les jeunes à adopter une méthode contraceptive particulièrement les adolescents tout en s’érigeant contre leur stigmatisation, rendre disponibles et accecibles les différents produits de contraception modernes via notre nouveau partenariat avec les producteurs étrangers et assossiations de distributeurs de produits pharmaceutiques locales “, explique Frédérick Persoons.

En Haïti aujourd’hui, plus d’un million de femmes sont dans la nécessité d’une méthode de contraception. C’est pourquoi, dans son intervention, le docteur Stéphane Docteur, Manager de Services Médicaux à OHMaSS, a insisté sur la nécessité pour les journalistes de sensibiliser les gens sur la fiabilité des méthodes de contraception modernes, compte tenu du fait que, dit-il, celles dites naturelles ont un taux d’échec qui s’élève à 40%.

“Tant que les gens ne sont pas informés des dangers d’une sexualité non contrôlée, ils continueront à être victimes, malgré les efforts déployés par les organisations telle l’OHMaSS”, estime Christina Julmé, Responsable de Communication de cette structure. Et c’est là qu’intervient le travail des professionnels de la presse dans le processus de sensibilisation des gens, dit-elle. “Mais d’abord il faut vous former. Il faut attirer l’attention sur tout ce qui entoure la sexualité et les méthodes de contraception en se référant aux experts sans préjugés ni stéréotypes “, conseille Madame Julmé aux journalistes ayant participé à la formation.

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