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Haïti-Sécurité : La PNH a-t-elle les épaules assez larges pour l’après-MINUJUSTH ?

La Mission des Nations Unies pour l’appui de la justice en Haïti (MINUJUSTH), comme il a été conclu, doit laisser le pays en octobre prochain. La sécurité du pays sera sous l’entière responsabilité de la Police nationale. Avec un effectif d’environ 15 mille policiers, Peut-on espérer de l’institution dirigée par Michel-Ange Gédéon qu’elle tienne la baraque considérant la situation actuelle du pays?

La réponse est oui, pour le DG de la PNH. «Les derniers événements l’ont prouvé», a-t-il déclaré au Miami Herald. Il précise que la MINUJUSTH n’était là que pour soutenir la police. «Quand vous regardez toutes les vidéos, tout ce qui se passait, c’était la police qui prenait les choses en main. Elle a changé, elle a appris ses leçons, elle ne va pas répéter les mêmes erreurs du passé » soutient-il.

S’il admet que la police a ses faiblesses, il affirme toutefois que celle-ci est devenue beaucoup plus professionnelle. En témoigne la gestion des forces de l’ordre des mouvements de protestation de février. Le cas d’un groupe de policiers qui se trouvaient piégés et sans munitions le premier jour du mouvement « Pays lock » à Mirebalais illustre parfaitement ses dires.

« Une de mes satisfactions est que, malgré tous ces défis, difficultés … la police a utilisé la force nécessaire », a déclaré Michel-Ange Gédéon, faisant référence aux manifestations de février, durant lesquelles la police a travaillé près de 10 jours sans interruption.

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a lui-même reconnu que la police était devenue de plus en plus indépendante pour assurer la sécurité des fils et filles du pays.

« Le développement de la PNH est un processus continu, et des améliorations sont apportées chaque fois que nous avons l’occasion d’évaluer la capacité des agents à partir d’une expérience en temps réel, comme lors des dernières périodes d’agitation », a, pour sa part, déclaré Serge Therriault, commissaire de police à l’ONU.

«Nous travaillons avec nos partenaires internationaux et nationaux pour mieux former et équiper la PNH » a-t-il ajouté.

Même si les cas de violations de droits humains restent une préoccupation, force est de constater que les cas de violations de droits par la police signalés sont en baisse.

Selon Michel-Ange Gédéon, la protection des droits de l’homme et le maintien de la police comme une force apolitique ont toujours formé la pierre angulaire de son mandat à la tête de l’institution policière.

« Dans toutes les notes que j’ai publiées concernant ces événements, vous pouvez voir au centre de ces notes, l’importance que le commandement de la PNH a accordée aux droits de l’homme », a-t-il déclaré.

«Parfois, j’interviens pour [expliquer] à mes agents comment réagir et interagir sur le terrain. Ne lancez pas de gaz lacrymogène ici. Parlez à la foule » a-t-il confié.

Parlant de Gédéon, Therriault a déclaré qu’il a été « un partenaire essentiel » pour la MINUJUSTH, même quand il n’a pas eu la tâche facile. Et c’est grâce à « l’excellente relation » qu’a pu établir les deux institutions qui a contribué à certains succès de la Police nationale.

Source : Miami Herald

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