Pas moins de 17 hommes et femmes de lettre haïtiens dont Kettly Mars, Anthony Phelps, Lyonel Trouillot, Yanick Lahens, Évelyne Trouillot, Gary Victor, Frankétienne, Louis-Philippe Dalembert se disent favorables au départ du président Jovenel Moïse.
Dans une tribune publiée dans le journal Le Point, ces écrivains font état de la situation d’un pays non-gouverné, bouleversé par des troubles sociopolitiques depuis plusieurs semaines. « Toutes les activités du pays sont bloquées depuis plus d’une semaine. Rien ne fonctionne » avancent-ils.
Sur le banc des accusés, le président Jovenel Moïse et son parti, le PHTK, au pouvoir depuis deux ans et demi. Ces derniers « ont géré les affaires du pays de manière telle qu’aujourd’hui toutes les instances de la vie nationale réclament leur démission » constatent ces écrivains.
« Le président et le PHTK sont décriés pour n’avoir fait qu’un usage personnel du pouvoir politique. Aux yeux du pays, ils représentent corruption, répression et exclusion. Le président est dans l’impossibilité de se présenter à la population sans être caillassé et conspué […] » soutiennent-ils.
Face à cette situation et en réponse à la communauté internationale qui prône sans répit le dialogue, ces écrivains affirment qu’il n’y a pas de réconciliation possible entre le peuple haïtien et le président/PHTK.
« Nous en appelons aux citoyens du monde afin qu’ils soutiennent la cause haïtienne. L’humanisme demande aujourd’hui de choisir entre un peuple et un président, entre un peuple et ses bourreaux » concluent les écrivains.