Le drame survenu à Kufa relance le débat sur la détention d’animaux sauvages dans des propriétés privées, dans un contexte de trafic toujours actif en Irak.
À Kufa, dans le sud de l’Irak, Aqil Fakhr al-Din, un homme de 50 ans, a été mortellement attaqué par un lion qu’il avait récemment acheté pour le garder dans son jardin. Le drame s’est déroulé quelques jours seulement après l’arrivée de l’animal, remettant en lumière les dangers liés à la détention privée d’animaux sauvages.
Selon les autorités locales, l’attaque s’est produite sans avertissement. « Aujourd’hui, dans un jardin de la ville de Kufa, un citoyen a été attaqué par un lion dans son jardin et est mort sur le coup », a déclaré Mufid Tahir, porte-parole de la police de Najaf, au média Rudaw. L’animal, refusant de s’éloigner du corps, a été abattu par un voisin muni d’une Kalachnikov.
D’après les premières informations de la police, la victime n’en était pas à sa première expérience avec des fauves. Aqil Fakhr al-Din possédait depuis plusieurs années plusieurs animaux sauvages, dont des lions. Une enquête a été ouverte pour déterminer comment un tel animal a pu être détenu dans une propriété privée, et pour identifier d’éventuelles failles réglementaires.
Ce fait divers glaçant s’inscrit dans un contexte de trafic d’animaux sauvages encore très répandu en Irak. Malgré l’adhésion du pays, en 2014, à la Convention sur la protection des animaux qui vise à freiner le commerce illégal d’espèces, les contrôles restent insuffisants. Des années de conflits, une faible application de la loi et une demande croissante pour les espèces rares ont alimenté ce phénomène, selon le média Rudaw.
Comme le rappelle quelques médias britanniques, ce drame fait écho à un autre incident survenu en décembre dernier en Ouzbékistan, où un soigneur de zoo a été tué par des lions après être entré dans leur enclos pour impressionner sa compagne.
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