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Politique

Joseph Lambert, au-delà du nombre

Le président du Sénat, Joseph Lambert, s’apprête à boucler son mandat d’un an à la tête du Grand corps, avant de passer le maillet à quelqu’un d’autre ou de partir à la conquête d’un deuxième mandat. Ces deux options sont encore sur la table tant il est difficile à percer le mystère des conciliabules parlementaires qui s’intensifient, depuis peu, au bord de mer. Dans les deux cas, l’histoire jugera du bilan de l’influent sénateur du Sud-Est à la tête du Sénat et lui donnera ce qui lui appartient.

L’année 2018, faut-il le souligner, aura été celle de tous les défis pour le Sénat de la République. Certes, il y a eu une sous-production en matière de lois votées. Pour ceux qui sont essentiellement portés vers le nombre, ce bilan n’est pas extraordinaire. Mais le Sénat, corps constitutionnel, ce n’est pas que ça. Ce n’est nullement le fait de prendre partie pour le bureau sortant. A maintes reprises en 2018, dans le cadre de plusieurs grands dossiers, le Sénat s’est érigé en dernier rempart de notre démocratie encore balbutiante.

Le président du Sénat, habitué à naviguer en eaux troubles, mû d’une longue carrière parlementaire, a facilité le travail de contrôle parlementaire, l’un des importants devoirs des sénateurs. Les commissions permanentes dont la commission Ethique et Anticorruption s’est fait grandement remarquer. L’affaire Dermalog – il s’agit en fait d’un contrat de plus de 30 millions de dollars américains passé par les chefs sans l’approbation de la Cour des comptes – a été révélée. Ce dossier, comme l’affaire PetroCaribe, ne mourra point.

A chaque fois que la fragile stabilité de l’île était menacée et que des voix de l’opposition plurielle ont voulu instituer le chaos en remplacement de l’ordre constitutionnel, Joseph Lambert n’a jamais fait l’économie de ses énergies, de son franc-parler et de sa passion de dire les choses en vrai. Il a toujours appelé au respect du mandat du chef de l’Etat quand certains, s’engouffrant dans la vague PetroCaribe, cherchaient à provoquer un imbroglio politique innommable en exigeant le départ du président élu du pouvoir.

Autre front sur lequel le Sénat a encore illustré est la diplomatie parlementaire. Il y a eu beaucoup de missions parlementaires et celles-ci ont porté fruits. Il y a eu davantage d’échanges entre le Parlement haïtien et d’autres parlements. À l’initiative du président Joseph Lambert, conjointement avec l’ACP, il y a eu un forum parlementaire en Haïti en 2018 (le premier du genre), réunissant des parlementaires issus de divers pays.

Il faut redire encore que le Sénat n’a pas failli sur le volet de la sécurité. Le Sénat s’est impliqué en intensifiant le contrôle. On ne compte pas le nombre fois que le directeur général de la PNH ,Michel-Ange Gédéon a dû intervenir pour répondre aux attentes des élus. Résultats: des quartiers chauds, autrefois impraticables, sont désormais épurés et les bandits sont chassés jusqu’à prendre le maquis. Il faut donner ce crédit au leadership du Sénat de la République et au commandement en chef de la PNH.

En 2018, qu’à cela ne tienne, le président du Sénat s’est comporté en homme d’Etat. Au-delà du nombre. Le Sénat a toujours été aux avant-gardes dans la défense de la sauvegarde des institutions, de la démocratie…

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