L’écrivain haïtien souligne que les critiques nostalgiques qui idéalisent les années 70-80 occultent la qualité et la profondeur des textes portés par la nouvelle génération d’artistes.
L’écrivain Gary Victor prend position dans le débat sur l’évolution du konpa. Contrairement à certains nostalgiques qui estiment que la production musicale des années 70-80 était supérieure à celle d’aujourd’hui, il affirme que cette vision relève d’une « cécité générationnelle ».
« J’écoute encore tout ce qui se produit de nos jours, contrairement à beaucoup de gens de ma génération qui restent bloqués sur le passé », explique-t-il dans une publication sur sa page Facebook, tout en reconnaissant la valeur de certains classiques incontournables issus de cette période. Toutefois, il met en garde contre les jugements « lapidaires et infondés » qui ignorent les créations actuelles.
Pour Gary Victor, les textes des artistes contemporains n’ont rien à envier à ceux des décennies précédentes. Il cite, entre autres, les Frères Cave, Michael Guirand, Medjy, Enposib, Arly et Ritchie, dont les compositions démontrent, selon lui, une profondeur poétique et musicale qui « dépasse de loin » certains écrits d’autrefois.
Il admet qu’il existe, comme à toute époque, des productions de moindre qualité. Mais réduire l’ensemble de la création actuelle à ces faiblesses, sans prendre le temps d’écouter et d’analyser, constitue pour lui une injustice.
« Il y a du mauvais. Mais il y a aussi du bon, du très bon et aussi de l’excellent », conclut-il, invitant ainsi le public à porter un regard plus équilibré et attentif sur le konpa d’aujourd’hui.
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