Les 27 millions de dollars accordés à la firme Dermalog pour la mise en place d’une nouvelle base de données ne le seront peut être totalement pas en vain. Car il sera désormais possible d’utiliser la nouvelle carte d’identification nationale unique dans les transactions financières. C’est une décision de la Banque de la République d’Haïti (BRH).
Dans une correspondance en date du 10 septembre, la BRH demande à l’Association Professionnelle des Banques (APB) de passer des instructions aux banques commerciales afin qu’elles acceptent la nouvelle carte d’identification pour toutes transactions financières.
« Suite aux préoccupations exprimées par certains de vos membres quant à la présentation par des clients d’une carte d’identification récente différente de celle en circulation depuis des années, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a adressé la problématique à l’attention de l’Office National d’Identification (ONI) » écrit-on dans cette lettre portant la signature de Georges Henry, vice-gouverneur de l’institution.
« Par conséquent, la BRH vous demande d’aviser les membres de votre association qu’ils peuvent accepter l’une ou l’autre carte en circulation comme une pièce d’identification officielle validée » poursuit-on.
Signalons que plusieurs organisations avaient, dans un rapport publié le 7 août dernier, demandé à la Cour Supérieure des Comptes de se saisir du dossier « Dermalog », conformément à la Loi du 4 mai 2016, en raison des soupçons de corruption entourant tout le processus, la violation de l’intérêt de l’État haïtien de surcroît.
Le CARDH, la CE-JILAP, le RNDDH et le CONHANE avaient également recommandé à l’Office National d’Identification (ONI) de suspendre l’enregistrement et la distribution de la nouvelle carte d’identification nationale unique, de se pencher sur l’opportunité d’épurer la base de données existante.
Emmanuel Pucot Paul