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Politique

La maladresse du CSPN fragilise davantage le Président de la République et démoralise la Police Nationale d’Haïti (PNH)

Des voies s’élèvent pour dénoncer l’arrêté présidentiel du 23 mai exigeant que les décisions relatives aux nominations ou transferts au niveau des directions centrales et départementales de la police nationale d’Haïti ainsi que celles concernant la réglementation générale, la formation et le renforcement des effectifs, la carrière, la discipline et la rémunération des membres de la PNH soient soumises à l’approbation du conseil supérieur de la police nationale, avant leur mise en œuvre.

Le réseau national de défense des droits humains se dit préoccupé par cet arrêté et appelle à l’intervention du parlement. « Cet arrêté pris pour protéger certains responsables de la PNH qui auraient contesté leur ordre de transfert, émis par l’actuel directeur général de l’institution policière, est la preuve que l’exécutif cherche à politiser la police nationale » estime le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance.

Le co-directeur du Collectif Défenseur Plus, Antonal Mortimé croit,pour sa part, que l’exécutif veut affaiblir la PNH. Antonal Mortimé s’oppose à cette mesure qui, dit-il peut déboucher sur des conflits regrettables.
Des parlementaires dont certains, proches de l’exécutif comme Rony Célestin critiquent la décision du CSPN visant à mettre sous coupe réglée la PNH. Le sénateur des Nippes, Francenet Dénius estime que cet arrêté présidentiel est un signal de l’exécutif qui cherche à instrumentaliser l’institution policière.

Le sénateur de l’Artibonite, Youri Latortue appelle l’exécutif à faire le retrait de l’arrête présidentiel. « Un arrêté, en aucun cas, ne peut modifier la loi régissant le fonctionnement de la police nationale d’Haiti » a déclaré le sénateur Latortue qui exige une correction rapide soulignant que l’arrêté va à l’encontre de la constitution.

Le président de la commission justice et sécurité du Sénat de la République, le sénateur de l’Ouest, Jean Renel Sénatus croit pour sa part que cette mesure du CSPN si elle est appliquée signifie que la sécurité des citoyens et citoyennes est entre les mains des hommes politiques. Ce qui selon lui est contraire aux normes démocratiques. Jean Renel Sénatus en a profité pour annoncer une séance de travail avec les membres du conseil supérieur de la police nationale. Le CSPN doit fournir des explications notamment sur l’arrêté présidentiel portant sur la nomination et le transfert des directeurs centraux et départementaux de la PNH.

Selon une source qui a requis l’anonymat cette décision n’a pas été discutée au niveau du conseil supérieur de la police nationale. Le Directeur Général de la PNH, Michel-Ange GEDEON a pris connaissance de l’arrêté présidentiel par voie de presse. La chaîne de commandement de la police nationale brise automatiquement si Cette décision est mise à exécution. Un directeur départemental ne pourra affecter ou désaffecter un commissaire de police. De même qu’un commissaire communal ne pourra affecter ou désaffecter un inspecteur de police. Et ce sera la pagaille au sein de l’institution policière.

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