La situation des prisonniers au sein du pénitencier national a empiré depuis la tentative d’évasion du 28 janvier dernier selon la Fondation Je Klere, rapportant les propos de Pierre Killick Semelus, arrêté en compagnie de Arnel Bélizaire à l’entrée de Jacmel le 30 novembre 2019.
Depuis le 3 février 2020, le détenu en question a pris l’initiative d’entamer une grève de faim pour dénoncer les mauvaises conditions de détention au plus grand centre carcéral du pays et la lenteur de la justice dans le traitement de son dossier, informe Marie Yolène Gilles, responsable de la FJKL affirmant qu’une délégation de la fondation a visité récemment la prison.
“Les prisonniers viennent de passer 8 jours sans se laver. Entassés pêle-mêle dans seulement 77 cellules, les 3617 détenus du pénitencier n’ont presque plus droit aux visites. Ils ne mangent qu’une seule fois par jour, parfois très tard. La vie s’éteint à petit feu à l’intérieur du Pénitencier National“,déplore Marie Yolène Gilles.
Très remontée par cette triste réalité, la militante de Droits Humains rappelle l’obligation qui est faite à l’Etat de prendre soin des prisonniers dans le strict respect de la dignité humaine et des lois en vigueur. “La prison doit respecter sa mission qui est de garder et réhabiliter les détenus“,soutient-elle.