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Le Premier Ministre Ariel Henry veut poursuivre le dialogue, le BSA pose ses conditions pour la reprise des discussions devant déboucher sur un consensus entre les acteurs politiques.
A la suite de la rencontre avortée du 14 février, les signataires de l’accord du 11 septembre ainsi que ceux de l’accord de Montana se sont accusés mutuellement, chacun rendant l’autre responsable de la non tenue de la rencontre. Toutefois, les deux camps ont tous les deux exprimé leur disposition à “reprendre le dialogue inter haïtien pour le bien de la population.” Mais le bureau de suivi de l’accord Montana fixe ses conditions.
D’un côté, le premier ministre Ariel Henry, après que ses alliés, lors d’une conférence de presse, ont rejeté la faute de la non tenue de la rencontre sur les signataires de l’accord de Montana, a dit vouloir continuer à discuter comme il l’a sans cesse rappelé ces derniers jours. « L’heure est au dialogue. Nous devons trouver une solution négociée aux problèmes du pays. Nous attendons nos frères et sœurs de Montana pour poursuivre les discussions. Aucun sacrifice n’est trop grand pour notre chère Haïti », a-t-il dit dans un tweet.
Dans l’autre camp, le bureau de suivi de l’accord de Montana a écrit au premier ministre Ariel Henry pour dénoncer le traitement irrespectueux dont ses membres ont été l’objet de la part de ses alliés et lui faire part de sa disposition, pour le bien de la population, à tout de même reprendre le dialogue mais en fixant ses propres conditions.
Le BSA, dans sa correspondance, a fait part de sa disposition à reprendre le dialogue politique, moyennant que « le Chef du Gouvernement en place déclare publiquement surseoir, le temps des discussions pour la recherche d’un consensus, à la nomination illégale des Juges de la Cour de Cassation, à la mise en place de son Conseil Electoral Provisoire, de son Assemblée Constituante et de son Autorité de contrôle. »
Aussi, au nom de la moralisation de la vie politique, il doit déclarer « être prêt à répondre à toute invitation de la justice et à faciliter la reprise de l’enquête seule à même de contribuer à lever les allégations relatives à son implication dans ce dossier et que le siège des rencontres soit dépêché vers un lieu neutre, un hôtel dont les coûts seront pris en charge à égalité par les deux parties. »