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Le RNDDH demande au PM Lapin de combattre l’insécurité

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Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans une lettre ouverte au Premier ministre a.i Jean Michel Lapin se dit particulièrement préoccupé par les problèmes de sécurité enregistrés dans le pays au cours de ces derniers mois. En plus des cas de kidnapping, ce qui inquiète la population c’est la facilité avec laquelle les bandits armés opèrent, prouvant par-là que le contrôle du territoire a complètement échappé aux autorités étatiques.

L’insécurité généralisée, la recrudescence des cas d’enlèvement suivi de séquestration contre rançon, des zones sous le contrôle des bandits armés, des véhicules détournés, des femmes victimes de viols collectifs, des assassinats spectaculaires c’est à quoi on assiste ces derniers jours dans le pays. La Police nationale d’Haïti semble être dépassée par la situation. Par la voix de son directeur exécutif, Pierre Espérance, le RNDDH a invité M. Lapin en tant que président du Conseil Supérieur De la Police Nationale (CSPN) à « prendre toutes les mesures qui s’imposent en vue d’une amélioration de la situation sécuritaire. »

Si la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) ne connait exactement le nombre de victimes d’enlèvement enregistré depuis janvier 2020 mais elle sait que de nombreuses victimes ont été séquestrées à Village de Dieu et à Grand Ravine. « Depuis la fin de l’année 2019, la population haïtienne assiste à la recrudescence des cas d’enlèvement suivi de séquestration contre rançon. Des gens de toute couche sociale sont enlevés chaque jour. Si certains ont été libérés après le versement par leurs proches, de fortes sommes d’argent exigées, d’autres ont quand même été assassinés », a écrit Pierre Espérance.

Établissement du règne de la violence

Tout au cours de l’année 2019, la situation sécuritaire du pays a été très préoccupante. Au moins 478 cas de morts violentes ont été recensés. 45 agents de la PNH, ont été assassinés, un nombre jamais atteint depuis la création de la force de police, souligne le RNDDH. Le mois de janvier 2020 a aussi apporté son lot de malheur avec 32 cas de morts violentes recensés dont 4 agents de la PNH et plusieurs enfants.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH dénonce aussi une prolifération des gangs dans le pays et l’alimentation régulière de ces gangs en armes et en munitions ainsi que l’affaiblissement de l’institution policière, sous-équipée et mal gérée. Cette lettre a pris en compte, par ailleurs, la question de la détérioration des conditions de détention notamment dans le plus grand centre carcéral du pays. « Les agents qui y sont affectés ainsi que les personnes incarcérées, elles-mêmes soumises à des actes de torture et à des traitements cruels, inhumains et dégradants, ne sont pas en sécurité », note le RNDDH.

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