Le Réseau national de défense de Droits humains (RNDDH) se dit favorable à un syndicat de policiers mais condamne les mauvais agissements des agents qui ont saccagé plusieurs bureaux au niveau de l’inspection générale de la PNH. L’organisme de droits humains fait remarquer que le syndicat ne peut couvrir les mauvaises actions des policiers qui ne respectent pas la loi et les règlements.
La formation ou pas d’un syndicat au sein de la PNH continue de susciter des remous. Le RNDDH reconnaît que les policiers ont le droit de se regrouper en association car il s’agit d’une police civile. De plus la Constitution du pays ne leur interdit pas la jouissance de la liberté syndicale. Toutefois, l’organisme de défense de droits humains dit condamner l’incident survenu le 7 février dernier au cours duquel des policiers ont tiré en l’air devant le local de l’inspection générale de la police nationale d’Haïti (IGPNH) et saccagé plusieurs bureaux.
“Nous demandons à la PNH de mener une enquête sérieuse pour identifier ceux qui ont vandalisé les locaux de l’IGPNH. Une fois les fautifs identifiés, il faut les punir avec la dernière rigueur. Car la PNH est l’une des rares institutions publiques à travers l’inspection générale les citoyens victimes de policiers peuvent porter plainte“, a fait savoir le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance.
“Le syndicat ne doit servir en aucun cas à légitimer les actes des policiers qui agissent en dehors de la loi et du code de déontologie de la PNH“, a déclaré M. Espérance qui exhorte les policiers à ne pas donner l’impression qu’ils veulent à tout prix un syndicat pour couvrir leurs mauvais agissements. Il a aussi souligné que le syndicat ne va pas permettre à des policiers véreux d’échapper aux règlements internes de la PNH et à la justice.