Accusés par les Sénateurs proches du pouvoir d’être les auteurs intellectuels de l’acte de vandalisme perpétré par des militants politiques, le 11 septembre dernier, au Sénat de la République, ayant causé le report sine die de la séance de ratification de l’énoncé de politique générale du PM nommé, Fritz William Michel, les Sénateurs de l’opposition, dans une correspondance datée du 16 septembre 2019, adressée au président du Sénat, Carl Murat Cantave, conditionnent la reprise des activités au niveau du Grand Corps à l’exécution de trois points.
« Nous exigeons que les points suivants soient exécutés : la tenue d’une conférence des présidents afin de poser et de résoudre les problèmes qui entravent le bon fonctionnement du Sénat ; la mise en place d’une commission chargée d’enquêter sur les derniers scandales de corruption notamment celui impliquant le Premier ministre nommé Fritz William Michel, et les sénateurs du GPRD qui auraient reçu chacun la somme de 100 000.00 dollars américains pour la ratification de son énoncé de politique générale, ainsi que ceux mettant en cause d’autres sénateurs ; et, l’acheminement du dernier rapport Petro Caribe de la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif, déposé devant le Sénat depuis plusieurs mois, et du dossier Dermalog, par devant la juridiction compétente », écrivent Nenèl Cassy, Sorel Jacinthe et Youri Latortue.
En vue de trouver la meilleure stratégie devant permettre au pays de sortir de cette crise socio-économique et politique qui le secoue, les sages de l’opposition exhortent Carl Murat Cantave d’entamer des pourparlers avec tous les secteurs.
« Dans ce contexte exceptionnel, nous croyons que le Sénat a le devoir d’assumer les responsabilités qui lui incombent, par le biais de son président, en entamant des discussions avec les différents acteurs pour apporter des réponses immédiates aux problèmes pressants, tels que la rareté de carburant, la vie chère, la dépréciation accélérée de la gourde, l’insécurité, et la question de la crise électorale que l’on voit déjà poindre », estiment, dans cette lettre, les Sénateurs de l’opposition tout en encourageant le peuple haïtien, le véritable souverain, de prendre en main son destin.
Dieudonné ST CYR