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L’ONU publie son rapport sur les attaques perpétrées à Bel-Air en novembre 2019

10 Juin - Bèlè - Bel-air
Des informations supplémentaires ont été communiquées sur les attaques perpétrées à Bel-Air du 4 au 6 novembre 2019. Le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) et le Haut Commissariat des Nations-Unies au Droit de l’homme (HCDH) révèlent que les autorités policières, informées du massacre, n’ont pas bougé le petit doigt afin de secourir la population belaisienne.

Dans un rapport de 17 pages, le BINUH et le HCDH indiquent que cette tuerie a fait au moins 3 morts et six blessées, dont cinq par balles. De plus, 30 résidences et 11 voitures ont été incendiés.

Ces attaques, toujours selon le BINUH et le HCDH, ont été menées par Jimmy Cherizier alias Barbecue, James Alexander alias Ti Sonson et Alex dit Malkonprann, respectivement chefs des gangs de Delmas 6, de la base Krache Dife (Bas Bel-Air) et de la rue Saint Martin.

Grâce aux témoignages recueillis, le BINUH et le HCDH affirment que l’objectif des attaques était d’enlever les barricades qui obstruaient la circulation à Bel-Air. Mais les membres des gangs ont utilisé cette opportunité pour accroître leur contrôle sur ce territoire et commettre des abus des droits humains.

Ces événements qui ont duré trois jours, ont occasionné des pertes en vie humaines, des blessures et la destruction de biens.

En dépit du fait qu’elles ont été informées de ces attaques, les autorités haïtiennes n’ont pas réagi, laissant la population seule face aux gangs armés alors que se trouvaient des patrouilles policières à proximité.

« Les autorités nationales n’ont pris aucune mesure apparente pour intervenir et protéger la population des violations et abus de leurs droits bien qu’informées par les victimes, entre autres par l’entremise des réseaux sociaux et de la radio au cours d’une ou plusieurs des attaques », révèlent le BINUH et le HCDH.

Cette attitude des autorités policières devient suspecte puisque selon ces organisations, Jimmy Cherizier a bénéficié de la complicité présumée d’au moins trois membres de la PNH pour mener les attaques. Ces policiers seraient associés à son gang.

Face à cette situation, les deux structures demandent l’ouverture d’une enquête pour établir les circonstances et assurer que les responsables soient traduits en justice, que les victimes puissent avoir accès à la justice et aux réparations.

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