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Politique

L’opposition cherche de l’aide auprès de l’ONU pour forcer Jovenel Moise à partir

En prélude au 17 octobre, l'opposition présente sa direction politique

L’opposition cherche de l’aide auprès de l’ONU pour forcer Jovenel Moise à partir le 7 février 2021.

La direction politique de l’opposition dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies M. António Guterres a campé un tableau très sombre de l’environnement socio-politique en Haïti. Dans leur réquisitoire, les leaders de l’opposition estiment que le seul coupable de la dégradation de l’environnement socio-politique d’Haiti est le président de la République qui a sciemment refusé d’organiser les élections comme l’exige la Constitution de 1987 amendée, et s’est donné la latitude de gérer par décrets tout en mettant la démocratie en veilleuse. Pour cela, et bien d’autres raisons encore, l’opposition lui demande de partir le 7 février 2021 pour laisser la place à une transition.

« Le Président Moise a créé un vide politique en choisissant d’ignorer la voie tracée par la Constitution amendée de 1987. Les Partis et regroupements politiques sont en train de préparer l’après Jovenel : la marche inévitable vers la transition. Ils dénoncent de toute leur force le mépris envers le peuple haïtien Le 7 Février 2021 sonnera le glas de ce régime tyrannique, sanguinaire. A partir de cette date, débutera en Haïti une ère nouvelle. Au nom des principes démocratiques, le BINUH se doit d’apporter sa contribution sans faille », a tranché l’opposition dite radicale.

Les accusations contre le président Moise

Pour les leaders de l’opposition c’est un fait que le Président Moise a dévoilé ses dérives autoritaires tout au long de son quinquennat. Mais la fin de la 50ème législature, constatée avec jubilation par Monsieur Moise, lui a donné une ferme assurance de mettre ses projets à exécution. En se croyant le seul maitre à bord, il a nommé des créatures acquises totalement à sa cause au sein de son Conseil Electoral Provisoire. Ce CEP n’a pas pu prêter serment par devant la cour de cassation pour des raisons d’ordre constitutionnel.

Dans cette lettre signée de Edmonde Supplice Beauzile, Nenel Cassy et Youri Latortue ils ont rappelé que Jovenel Moise a mis sur pied son CEP en vue « d’organiser le référendum constitutionnel afin de doter le pays d’une nouvelle constitution ; d’organiser les élections locales, municipales, législatives et présidentielles. La constitution haïtienne en son article 284-3 stipule ce qui suit : Toute Consultation Populaire tendant à modifier la Constitution par voie de Référendum est formellement interdite. En se croyant investi de la puissance publique, il veut anéantir la Constitution de 1987 pour la remplacer par une nouvelle taillée sur mesure. A ce compte, il a nommé par décret une commission chargée d’en proposer une nouvelle. »

Toujours en se croyant le seul maitre à bord, avancent-ils, le président a installé une armée de terreur pour asseoir son pouvoir personnel. Dès lors, les gangs armés se multiplient partout dans le pays et sont fédérés en G9 et Fanmi à l’initiative du pouvoir exécutif. Les cas de Kidnapping augmentent, les familles haïtiennes sont terrorisées, endeuillées, décapitalisées. Les organisations de droits humains ont fait des révélations terrifiantes, surprenantes lors des massacres de la Saline commandités par des officiels du pouvoir.

L’opposition dénonce une complicité du BINUH

Les Dirigeants des Partis Politiques de l’Opposition estiment qu’en « dépit du fait que la situation se détériore, arrive à son pourrissement et que les pouvoirs de l’Etat sont disloqués, que le kidnapping est devenu affaire d’Etat, que l’Exécutif n’a jamais organisé les élections conformément à la constitution, que les droits fondamentaux sont systématiquement violés, bafoués, le BINUH apporte aujourd’hui tout son appui technique au Président Jovenel Moise en nommant le Tunisien Amor Boubaki comme conseiller juridique de la commission constitutionnelle récemment mise en place. Ce que l’opposition vigilante dénonce catégoriquement, les Nations Unies ne doivent pas encourager un Président à violer la constitution de son pays. »

En savoir plus:

Une liste de 21 dominicains recherchés par Interpol

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