Message de Nesmy Manigat à l’occasion du Sommet mondial sur les enseignants
Les enseignants au cœur de la transformation de l’école au XXIᵉ siècle
Le Sommet mondial sur les enseignantes et enseignants, convoqué par l’UNESCO et le gouvernement du Chili les 28 et 29 août 2025 à Santiago, a marqué une étape déterminante. Ministres, syndicats, organisations internationales, enseignants et partenaires du développement y ont adopté la Déclaration de Santiago, un appel fort à agir face à la pénurie mondiale d’enseignants qualifiés estimée à près de 50 millions.
Dans son message à cette occasion, Nesmy Manigat, professeur d’universités, ancien ministre de l’Éducation nationale et membre du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), a rappelé que ce déficit n’est pas seulement un chiffre. Il reflète à la fois :
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le départ massif d’enseignants découragés par de mauvaises conditions de travail,
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l’urgence de recruter une nouvelle génération,
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et la nécessité de renforcer les compétences ainsi que la reconnaissance sociale des millions d’enseignants déjà en poste.
Les priorités soulignées par Nesmy Manigat
« Dans ce contexte, le recrutement de jeunes enseignants est une priorité stratégique, notamment pour les pays comme le mien, Haïti, qui mettent en œuvre des réformes curriculaires ambitieuses, parfois dans des situations de crise et d’urgence », a-t-il déclaré.
Ces réformes doivent préparer les générations futures à affronter :
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les bouleversements liés à l’intelligence artificielle,
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les changements climatiques,
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les défis environnementaux et économiques,
tout en promouvant une éducation citoyenne fondée sur l’humanisme et la paix.
Pour l’ancien ministre haïtien, « l’attraction et l’intégration de jeunes enseignants » doivent s’accompagner de mesures concrètes :
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un statut professionnel clair (permis d’enseigner, référentiels de compétence),
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un accompagnement pédagogique et professionnel adapté,
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de réelles perspectives de carrière,
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des données fiables sur la profession pour guider les politiques publiques.
Enfin, il a réitéré son appel aux gouvernements d’allouer au moins 20 % des budgets nationaux et 6 % du PIB à l’éducation, et de protéger les budgets éducatifs des mesures d’austérité.
« La transformation de l’école au XXIᵉ siècle, a-t-il conclu, passe nécessairement par cette priorité : mettre l’enseignant, et tout particulièrement les jeunes qui embrassent cette vocation, au cœur du changement. »
Quelques points saillants du Consensus de Santiago adopté
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Investir pour attirer et retenir les enseignants, en assurant leur formation continue.
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Préparer l’avenir numérique et développer les compétences adaptées.
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Disposer de données fiables et de mécanismes de redevabilité.
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Renforcer le dialogue social et les partenariats.
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Garantir un financement national et international suffisant.
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Consolider le cadre normatif du travail au plan national et international, en lien avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et améliorer le statut des enseignants.
C’est la première fois qu’un consensus de cette nature concernant les enseignants se prend au niveau global, a conclu Stefania Giannini, directrice générale adjointe de l’UNESCO, qui exhorte les délégués présents à considérer ce consensus comme une feuille de route pour mobiliser les enseignants dont le monde a besoin afin de construire un meilleur futur.
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