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ONU : Haïti, le Kenya et les Etats-Unies accordent leurs violons sur l’établissement d’une Force de répression des gangs (GSF)

ONU : Haïti, le Kenya et les Etats-Unies accordent leurs violons sur l’établissement d’une Force de répression des gangs (GSF)

Réunion de haut niveau à l’ONU entre Haïti, le Kenya et les Etats-Unies visant l’établissement d’une nouvelle force internationale pour rétablir la sécurité en Haïti

Une réunion de haut niveau consacrée à la sécurité en Haïti s’est tenue le lundi 22 septembre au siège des Nations Unies, à l’initiative conjointe d’Haïti, du Kenya et des États-Unis. Organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, cette rencontre stratégique visait à évaluer les actions de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) et à préparer la mise en place d’une force plus robuste, appelée Force de répression des gangs (GSF), chargée de restaurer la paix et la stabilité en Haïti.

Laurent Saint-Cyr : un constat alarmant et un appel à l’action

Dans son intervention, Laurent Saint-Cyr, coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), a dressé un bilan préoccupant des conséquences de l’insécurité sur la population et les institutions.
Il a souligné les limites de la MMAS, en sous-effectif et sous-équipée, incapable de sécuriser durablement l’ensemble du territoire. « Les gangs ont profité de ces faiblesses pour se réorganiser et étendre leur influence », a-t-il déploré.

Sur le plan national, il a rappelé les efforts du gouvernement pour renforcer la PNH et les FAD’H grâce à de nouveaux recrutements et à l’acquisition de matériels. Toutefois, il a insisté sur le besoin urgent de renforts logistiques, financiers et opérationnels :

« Aujourd’hui, 12 millions d’Haïtiens dépendent du soutien accru de la communauté internationale. Sans ressources adéquates, aucune mission de maintien ou de rétablissement de la paix ne peut réussir », a-t-il affirmé.

Le dirigeant a également salué la solidarité du Kenya et des États-Unis, qualifiant le rôle du président William Ruto de « courageux » et celui de Washington de « partenaire essentiel de la transition ».

ONU : Haïti, le Kenya et les Etats-Unies accordent leurs violons sur l’établissement d’une Force de répression des gangs (GSF)

Les États-Unis plaident pour une force robuste

Le sous-secrétaire d’État américain, Christopher Landau, a appuyé ce constat, rappelant que la MMAS manquait de mandat et de ressources pour briser durablement la puissance des gangs.
Il a mis en avant la résolution conjointe déposée par les États-Unis, le Panama et Haïti au Conseil de sécurité, en vue de la création d’une Force de suppression des gangs (FSG) composée de 5 500 hommes et opérant sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU.

Cette force aurait pour objectifs :

  • réduire le contrôle territorial des gangs ;

  • sécuriser les infrastructures critiques ;

  • mener des opérations de neutralisation contre les groupes armés.

« Il est temps d’agir », a insisté Landau, exhortant les membres du Conseil de sécurité à adopter rapidement la résolution, avant l’expiration du mandat de la MMAS, prévue pour le 2 octobre.

Le président Ruto appelle à la solidarité internationale

Pour sa part, le président kényan William Ruto a salué les avancées obtenues malgré les moyens limités de la mission : réouverture de routes, sécurisation des infrastructures clés, reprise des activités dans certaines écoles et hôpitaux.

« Ces progrès prouvent que le problème de sécurité en Haïti peut être résolu », a-t-il affirmé, tout en soulignant que la mission n’a fonctionné qu’à 40 % de ses capacités prévues.
Il a appelé à une mobilisation internationale plus large :

« Les Haïtiens font partie de notre humanité commune et méritent la même sécurité et la même dignité que tout autre peuple. »

Une rencontre bilatérale en marge de la réunion

À l’issue de cette réunion de haut niveau, Laurent Saint-Cyr a eu une rencontre bilatérale avec les représentants américains, dont le sous-secrétaire d’État Christopher Landau et l’ambassadeur Henry Wooster. Les discussions ont porté sur la mise en œuvre concrète de la future force internationale et sur l’appui au processus de transition politique en Haïti.

Haïti, le Kenya et les Etats-Unies accordent leurs violons sur l’établissement d’une Force de répression des gangs (GSF)

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