Le gouvernement haïtien a décrété le niveau d’alerte maximal pour le Sud et la Grand’Anse, alors que l’ouragan Melissa, désormais de catégorie 4, continue de menacer le pays avec des vents violents et des pluies torrentielles.
Samedi après-midi, une conférence de presse conjointe a officialisé le passage d’Haïti au niveau d’alerte maximal en raison de la progression de l’ouragan Melissa. Cette décision a été annoncée par un panel composé de deux représentants du Conseil présidentiel de transition, de deux ministres du Gouvernement haïtien, de deux cadres de l’Unité hydrométéorologique d’Haïti (UHM) et du directeur général de la Protection civile.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales a précisé que les départements du Sud et de la Grand’Anse étaient désormais placés en alerte rouge cyclonique, tandis que les Nippes et le Sud-Est se trouvent en alerte orange cyclonique, et le département de l’Ouest en alerte orange pour fortes pluies. Il a également confirmé l’activation totale du Centre d’opérations d’urgence national (COUN) pour coordonner la réponse face à cette situation exceptionnelle.
Selon le rapport de situation numéro 4 de la Protection civile, sur les 350 abris ouverts dans les départements du Grand Sud, environ 900 familles, soit 3 653 personnes, ont déjà trouvé refuge, principalement dans le Sud, la Grand’Anse et le Sud-Est.
À 9 heures du matin le dimanche 26 octobre, Melissa se trouvait à environ 490 km au sud-sud-ouest de Port-au-Prince, avec des vents moyens atteignant 220 km/h. Classée ouragan de catégorie 4, la tempête provoque de fortes pluies et des rafales violentes, particulièrement dans la péninsule Sud et la région métropolitaine.
La Protection civile signale que les risques d’inondations, de glissements de terrain et de houles cycloniques demeurent très élevés, notamment sur le littoral sud où des vagues de 4 à 6 mètres sont attendues. Plusieurs communes des départements du Sud et de la Grand’Anse ont déjà été touchées par des pluies intenses, tandis que des dégâts sur les infrastructures routières ont été rapportés à Dame-Marie, Terre-Neuve et Marigot.
Le gouvernement, appuyé par ses partenaires, poursuit les opérations d’évacuation, la distribution de bâches et de kits d’urgence, ainsi que la sensibilisation des populations exposées. Malgré ces efforts, les autorités reconnaissent que les ressources logistiques et financières demeurent limitées face à l’ampleur des besoins.
Le Centre d’opérations d’urgence national appelle la population à maintenir la plus grande vigilance, à suivre les consignes officielles et à éviter tout déplacement inutile, particulièrement dans les zones à risque d’inondation et d’éboulement.
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