La participation des agences américaines de l’immigration et des frontières à la sécurité du tournoi soulève inquiétudes et polémiques, notamment parmi les communautés immigrées.
Alors que le coup d’envoi de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA sera donné ce samedi 14 juin avec le match opposant l’Inter Miami au club égyptien Al-Ahly, la présence annoncée de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) et du CBP (Customs and Border Protection) suscite l’inquiétude de nombreux observateurs et défenseurs des droits des immigrés.
Depuis avril, le CBP a communiqué à plusieurs reprises sur son rôle dans les mesures de sécurité de l’événement, indiquant qu’il travaillerait avec les autorités locales, étatiques et fédérales pour « sécuriser les matchs aux États-Unis ». Dans un message désormais supprimé, l’agence affirmait que ses agents seraient « en tenue et prêts à assurer la sécurité pour la première série de matchs ».
La situation a pris une tournure plus sensible lorsque NBC News a révélé que l’ICE participerait également au dispositif sécuritaire, ajoutant que « tous les citoyens non américains doivent être munis d’une preuve de leur statut légal ». Une déclaration qui a immédiatement ravivé les craintes, notamment chez les communautés immigrées, qui redoutent des contrôles ciblés ou intimidants durant l’événement.
Interrogé par le Miami Herald, le CBP a détaillé ses interventions : des équipes appuieront les opérations de sécurité en mettant en œuvre des restrictions de vol temporaires autour des stades, tandis que d’autres seront présentes aux entrées pour effectuer des contrôles à l’aide de technologies d’inspection non intrusives sur les véhicules et les marchandises.
Quant à l’ICE, son porte-parole a souligné que sa présence s’inscrit dans le cadre habituel des grands événements ayant un impact sur la sécurité nationale. L’agence affirme travailler « aux côtés du Département de la Sécurité intérieure et du Département de la Justice pour garantir la sécurité de l’événement ».
Sur un autre front, la FIFA fait face à des difficultés inattendues concernant la billetterie. Malgré la présence de la star Lionel Messi dans les rangs de l’Inter Miami, les ventes de billets pour le match d’ouverture ont été particulièrement faibles. Le prix des places les moins chères, initialement fixé à 349 dollars après le tirage au sort de décembre, a chuté progressivement jusqu’à atteindre 55 dollars début juin.
Christopher Dilts / Bloomberg / Getty Images
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