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Société

Quand Dug G se prononce sur les méfaits du “Pays Lock” sur le secteur musical haïtien et sur le pays en général

La crise sociopolitique et économique qui secoue le pays depuis des années, s’est aggravée au cours de ces trois derniers mois, charriant avec elle des corollaires négatifs qui touchent les différents secteurs d’activités. Parmi ces entités, le secteur culturel qui vit uniquement de l’évenementiel est le plus touché.

Aujourd’hui, les artistes du Haitian Music Industry(HMI) ont les pieds et les mains liés à cause du phénomène “Pays Lock” qui ne leur donne aucune opportunité d’honorer leur redevance professionnelle ni de définir un agenda pour les fêtes de fin d’années, période économiquement sûre pour eux qui ne vivent que de leurs spectacles. Une situation qui révolte le rappeur et entrepreneur Jean Hubert Valcourt dit Dug G, même s’il dit partager totalement ce qu’il appelle les revendications justes et légitimes du peuple souffrant.

“Vu la situation, je ne pourrai réaliser aucune tournée dans le pays. C’est bien malheureux. Tout est maintenant tombé à l’eau”, regrette l’ancien rappeur de RockFam qui entendait faire un boom ce mois de décembre avec la sortie de son nouvel album accompagné de quelques vidéoclips.

Dans sa position sur la situation actuelle du pays, Dug G ne s’est pas focalisé uniquement sur lui-même. Il a étendu sa lecture de la conjoncture sur la situation de tous les artistes, qu’ils soient musiciens ou pas. Le Pays Lock pour lui, est une forme de protestation autodestructrice qui fait du tort à tout le monde.

“Si le phénomène Pays Lock a un quelconque côté positif, il n’est profitable qu’à ceux qui l’ont initié dans le but de faire leur capital politique sur la misère d’un peuple qui exige un changement profond. Un peuple vivant dans une misère abjecte et qui en a ras-le-bol. C’est dommage que cela ne dérange personne. C’est aussi dommage que la quantité de victimes faites au cours des récents mouvements ne dérange personne”,s’indigne le rappeur, fondateur de son propre label dénommé Piwo Records.

Jean Hubert Valcourt, père de deux enfants, vit avec la peine dans l’âme le fait que les portes des écoles sont restées fermées pendant plus de deux mois. Pour lui qui a une fille de 19 ans qui devrait entré à l’université cette année, aucune décision humaine ne peut légitimer une telle réalité.

“Aujourd’hui, j’arrive à conclure que la possibilité pour le pays d’aller de l’avant est minime. Ceux qui ont fait le plus de mal au pays, ce sont eux qui sont au devant de la scène réclamant le changement d’un système dont il font partie. Vous n’aimez pas le pays messieurs! Ce que vous faites aujourd’hui ne peut jamais réparer les torts faits au pays. Vous l’avez détruit et le reconstruire prendra des décennies”,regrette Dug G qui demande une chance pour les écoliers qu’il estime n’avoir que l’éducation comme porte de sortie.

Selon Dug G, le PetroChallenge est le plus grand mouvement que connait Haïti pendant ces dernières années. Celui-ci aurait pu changer réellement le cour des chose(le système) comme souhaité par le peuple selon lui, sans pourtant minimiser aucun autre courant. “Ce mouvement ne visait pas à détruire quelques individus, mais le mal même. Avec ses revendications justes et légitimes, il aurait pu causer la chute même du président sans l’exiger à démissionner”,conclut-il.

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