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Pour Fritz Dorvilier, consul général d’Haïti à Montréal, Haïti ne doit pas laisser filer ses ressources sanitaires
La nouvelle de l’inclusion d’Haïti dans la liste des pays priorisés par le Canada pour le recrutement d’infirmières à l’étranger a été bien accueillie par certains. D’autres en revanche estiment que c’est loin d’être une bonne nouvelle pour le pays. C’est le cas du consul d’Haïti à Montréal, Fritz Dorvilier, qui estime que le pays ne doit pas laisser partir ses ressources sanitaires, dans un message publié sur Twitter quelques heures après.
“Haïti fait partie des pays ayant les plus faibles ratios de personnel de santé par habitant, a argumenté le diplomate. Il ne doit pas laisser partir ses ressources sanitaires”. Le pays compte en moyenne 10 professionnels de santé pour 10,000 habitants, selon les chiffres publiés en 2018 par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP).
Le docteur en sciences sociales a ajouté néanmoins que les infirmières sont libres d’émigrer au Québec, mais avec leurs propres moyens. “Les transferts ne soignent pas seuls”, avance-t-il.
Le mardi 5 avril, soit 48 heures avant la célébration de la journée mondiale de la santé, le ministre du Travail canadien Jean Boulet a annoncé que son pays a décidé d’ajouter Haïti à la liste de pays admissibles à son nouveau programme de recrutement d’infirmières à l’étranger.
“Recrutement d’infirmières à l’étranger : Haïti sera ajouté à la liste des pays priorisés. Le Québec a besoin de talents pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre !”, avait-il écrit sur Twitter.
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