Le chef de file de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido a vécu un retour chaotique à l’aéroport de Caracas le 11 février, revenant d’un long déplacement international à la recherche active d’appui extérieur.
Selon plusieurs médias dont Euronews, l’autoproclamé président a été accueilli à l’aéroport international Simon Bolivar sous les huées et invectives de nombreux opposants.
Les tensions ont éclaté pour la première fois lorsque Juan Guaido a passé le contrôle de l’immigration. Alors qu’il parlait à un agent d’immigration, il a été soudainement confronté à une femme en colère qui l’a accusé de «vendre le pays». «Traître ! Tu es un traître à la patrie !», s’écrie une employée de la compagnie aérienne d’Etat vénézuélienne Conviasa, sanctionnée depuis le 7 février par les Etats-Unis.
Les travailleurs de l’entreprise, qui compte 2 000 personnes, s’estiment en effet directement victimes des sanctions demandées par Juan Guaido.
Bien qu’il ait pour la seconde fois bravé l’interdiction de sortie du territoire, Guaido n’a pas été inquiété par les autorités. En revanche, son oncle qui l’accompagnait dans sa tournée a été retenu par les services douaniers de l’aéroport et le camp Guaido dit être sans nouvelles de lui.
En un an, la popularité du chef de file de l’opposition, qui tente, sans succès, depuis plus d’un an d’évincer Nicolas Maduro, a chuté, passant de 63 % à 38,9 %, selon le cabinet Datanalisis.
Les tentatives récentes de l’opposant de remobiliser les Vénézuéliens pour manifester contre le gouvernement ont été un échec, alors que le pays traverse une profonde crise économique qui a poussé à l’exil 4,5 millions de personnes.